Le ministre congolais du commerce extérieur, Julien Paluku, a indiqué que la Zambie a reconnu la précipitation avec laquelle elle avait pris la décision de fermer ses frontières avec la RDC.
Julien Paluku l’a fait savoir lors d’un briefing presse ce mercredi 14 août.
Selon le ministre de l’intérieur, cette réaction zambienne ne respectait pas les procédures prévues par les accords bilatéraux. En effet, selon ces accords, un État mécontent d’une décision de son voisin doit d’abord protester par voie diplomatique ou écrite avant de prendre des mesures de rétorsion.
« Lorsque nous avons interdit l’importation de la bière pour ne pas fragiliser notre monnaie, en représailles la Zambie a fermé ses frontières. Pourtant l’accord que nous avons avec eux, stipule que lorsqu’un État prend des mesures de sauvegarde, le pays signataire de l’accord doit saisir soit par écrit, soit diplomatiquement l’Etat voisin pour protester contre la décision », a affirmé Julien Paluku.
Par ailleurs, la Zambie, reconnaissant la précipitation de sa décision, a accepté de revenir sur sa position à l’issue d’une réunion d’urgence tenue à Lubumbashi lundi .
« C’est ainsi qu’après la réunion que nous avons eue à Lubumbashi sur demande de la Zambie, elle a reconnu la précipitation avec laquelle elle avait pris la mesure de fermer ses frontières », a indiqué le ministre Paluku.
La fermeture, initiée par la Zambie concernait trois postes frontaliers stratégiques, dont celui de Kasumbalesa, considéré comme le deuxième plus important en RDC après Kinshasa. Cette décision faisait suite à l’interdiction par la RDC d’importer certaines bières et boissons gazeuses étrangères, une mesure prise en juillet pour protéger la monnaie nationale et stimuler la production locale.
C.T.MAMPUYA
