Les réactions continuent de se multiplier après la condamnation à mort de l’ancien président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila.
La dernière réaction, datée de ce mercredi 8 octobre, est celle de Fridolin Ambongo. Interrogé par le magazine « Jeune Afrique », il a fustigé la décision de la haute cour militaire, qui, selon lui, même si elle a été prise conformément aux procédures, n’envoie pas un bon message.
Dans son argumentaire, l’archevêque de Kinshasa a souligné l’importance de la « réconciliation », un impératif pour les Congolais et Congolaises afin de surmonter leurs différends et de vivre ensemble.
« Un mauvais message d’abord parce que, pour nous, la communauté est faite pour protéger la vie, pas pour éliminer des vies. Chaque fois qu’une vie est menacée, cela nous perturbe et nous attriste. Une société qui prend une décision pareille est quand même en échec. C’est un principe fondamental. De plus, dans un contexte de dialogue, où nous souhaitons réunir les fils et les filles du Congo autour d’une table pour qu’ils puissent envisager ensemble leur avenir, je ne suis pas certain qu’un message de cet ordre-là favorise le vivre ensemble », a déclaré le cardinal Ambongo.
Rappelons que le quatrième chef de l’État a été condamné mardi dernier à la peine de mort, reconnu coupable notamment de trahison, d’apologie et de conspiration avec les rebelles du M23, auprès desquels il est considéré comme un « parrain », selon la haute cour militaire. En plus de sa réclusion à perpétuité, il est également condamné à verser une somme de 29 millions de dollars américains en dommages-intérêts à la partie civile (RDC).
Michée Efoya