Fusillade de Kasindi : La société civile de Butembo invite la MONUSCO à « aller attendre son retrait ailleurs pour prévenir d’autres dégâts »

La société civile, coordination urbaine de Butembo au Nord-Kivu, ne jure que par le départ de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en république démocratique du Congo (MONUSCO). C’est le point de vue exprimé à la clôture de la rencontre d’évaluation de la semaine de protestation.

La rencontre s’est tenue au bureau de la société civile de Butembo. Dans un message à la presse le soir de ce lundi, le Président des forces vives note que tous les participants insistent que la MONUSCO parte. Le Révérend Pasteur Mathe Saanane explique que si la MONUSCO n’a pas encore réuni toutes les conditions pour quitter la RDC, la meilleure chose à faire est d’aller atteindre son retrait ailleurs pour prévenir d’autres dégâts possibles à l’avenir.

« Que la MONUSCO aille attendre son retrait de la RDC ailleurs. Qu’elle prenne en charge les blessés et indemnise les victimes », a lancé le Révérend Pasteur Mathe Saanane, président de la Société civile, se confiant à la presse locale.

La structure citoyenne appelle alors à la reprise des activités mais insiste que les actions contre la MONUSCO doivent se poursuivre.

« Nous appelons la population au travail. Nous demandons à toutes les organisations d’arrêter la collaboration avec la MONUSCO. Nous invitons la MONUSCO à ne plus circuler à Butembo. Si la population la voit circuler, les habitants vont siffler et tambouriner pour rappeler que tous les agents de la mission onusienne doivent partir. Nous appelons les organisations de la société civile à ne plus collaborer avec la MONUSCO. Ses invitations à la coordination ou aux organisations ne seront plus répondues », note le Révérend Pasteur Mathe.

Depuis le 25 juillet 2022, au moins 34 civils ont péri lors des manifestations anti-MONUSCO dans le Nord-Kivu. Dans un communiqué de la société civile, publié le soir de ce lundi 1ier août, fait mention des victimes de Goma (20 morts), Butembo (9morts), Kasindi (3 morts) et Kanyabayonga (2 morts).

À l’unanimité de ses 15 membres, le Conseil de sécurité a décidé, selon les termes de la résolution qu’il a adoptée le 20 décembre 2021, de proroger le mandat de la MONUSCO pour 12 mois de plus, soit jusqu’au 20 décembre 2022. Selon l’esprit des interventions de la MONUSCO et du Gouvernement de la RDC, les protestataires devront donc atteindre une autre évaluation à décembre 2022.

Visesa Louangel, à Butembo

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