La Première ministre, Judith Suminwa, est revenue vendredi 26 septembre 2025, lors de la 60ᵉ réunion du Conseil des ministres à Kinshasa, sur sa participation au Global Power Forum (GPF) tenu à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.
Cette rencontre internationale, organisée autour du thème « Le changement de pouvoir : les femmes réinventent le leadership, l’héritage et la prospérité mondiale », a réuni des Chefs d’État et de gouvernement, des premières dames, des décideurs politiques ainsi que des acteurs du changement venus du monde entier.
Lors de son intervention, la cheffe du gouvernement a mis en avant le rôle déterminant des femmes et des jeunes dans la transformation des sociétés.
« Trop longtemps, le pouvoir a été défini par la capacité de posséder et de contrôler. Nous, les femmes, redéfinissons ce pouvoir comme la capacité d’inspirer, de relier et de transformer », a-t-elle déclaré, ajoutant que « le leadership féminin n’est pas un slogan, c’est une stratégie gagnante ».
Elle a aussi insisté sur la nécessité de reconnaître le « Génocost », ce qu’elle appelle le prix humain payé par les populations de l’Est de la RDC en raison de l’exploitation illégale des minerais stratégiques comme le cobalt et le coltan.
« Chaque téléphone portable, chaque batterie porte une part de ce paradoxe : d’un côté, l’innovation; de l’autre, le sang de femmes et d’enfants piégés dans une guerre menée par le Rwanda avec ses supplétifs du M23/AFC », a-t-elle affirmé avant de soutenir qu’il s’agit d’un enjeu mondial au delà du cadre congolais.
« Le Génocost n’est pas uniquement une fatalité congolaise : c’est un crime économique mondial. C’est pourquoi, mettre fin au Génocost, c’est refuser que notre prospérité commune repose sur la souffrance des femmes et des enfants congolais. », a fait savoir Suminwa.
Par ailleurs, Judith Suminwa a rappelé les efforts de son gouvernement dans la lutte contre les violences sexuelles, érigée en priorité nationale et internationale.
« Le viol utilisé comme arme de guerre n’est pas seulement une tragédie individuelle : c’est une attaque contre l’humanité », a-t-elle souligné.
La Première ministre a enfin appelé à soutenir l’autonomisation économique des femmes.
« L’autonomisation des femmes entrepreneuses dans le monde n’est pas une option, mais une urgence », a-t-elle lancé.
La première ministre réaffirme en outre, l’engagement de la RDC à renforcer la place des femmes et des jeunes dans la dynamique du développement national.
CTMAMPUYA



