La société civile, forces vives de la ville de Goma, pointe la surmilitarisation de la ville comme étant à la base de la criminalité dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Dans une sortie médiatique ce lundi 30 septembre 2024, cette structure citoyenne décrie l’incertitude dans laquelle vit la population. A en croire Marrio Ngavo, les blessés par balles inondent les hôpitaux.
« Hier et avant-hier, on a retrouvé deux corps des personnes tuées, un à Ndosho et l’autre à Virere. En tout cas, ça ne se passe pas une nuit sans qu’il y’ait tuerie, sans qu’il y’ait fusillade. Les hôpitaux tels que CEBCA Ndosho, l’hôpital général de Goma, sont pleins de personnes blessées, liées à l’insécurité… », déclare le président de la structure citoyenne.
La société civile plaide pour un contrôle adéquat des unités militaires dans la ville de Goma. Elle plaide notamment pour la mise en place d’une logistique pouvant leur permettre de contenir leurs besoins au quotidien.
« Nous avons une surmilitarisation dans la ville de Goma. On peut voir les forces internationales, les instructeurs blancs, toutes les forces de la 34 ème région, également les unités de la garde républicaine. Nous demandons au gouvernement de remettre de l’ordre dans la gestion des unités, d’assurer la logistique de toutes les forces en place… », pense Marrio Ngavo.
Pour rappel, Goma fait face à une criminalité urbaine accrue ces derniers mois. L’assassinat d’Edmond Bahati, coordonnateur de Radio Maria à Goma, vendredi dernier, a conduit à l’arrestation de deux suspects. Ces derniers ont été présentés aux autorités locales, ce lundi 30 septembre 2024. Selon les informations fournies par les services de renseignement de la 34e région militaire, les suspects ont avoué leur implication, évoquant des conflits non spécifiés comme motif de ce crime.
Visesa Louangel