Le Président de la République, Félix Tshisekedi, s’adressera prochainement à la Nation sur la crise sécuritaire et humanitaire qui secoue Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. L’annonce en a été faite ce lundi 27 janvier par Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, à l’issue d’une réunion “interministérielle” tenue à la cité de l’Union africaine.
D’après, le président de l’Assemblée nationale qui a fait le compte rendu devant la presse, l’objectif principal de cette réunion était de discuter des mesures à prendre pour répondre à la situation critique qui prévaut à Goma.
« Nous avons exploré les voies et moyens pour restaurer l’Autorité de l’État au niveau de la province dans le Nord-Kivu qui doit continuer à être administrée par l’autorité nommée par son Excellence Monsieur le Président de la République, nous avons aussi relevé la question humanitaire », a-t-il expliqué.
Trois point ont été abordés lors de cette rencontre affirme Vital Kamerhe à savoir :
• La restauration de l’autorité de l’État dans le Nord-Kivu, avec une gouvernance assurée par des autorités nommées par le Président de la République.
• La crise humanitaire à Goma, où des coupures d’électricité, d’eau et de communications depuis plusieurs jours aggravent les souffrances des habitants.
• Les options politiques et diplomatiques pour mettre fin à la crise, dont le contenu sera détaillé par le chef de l’État lors de son allocution prochaine.
« Nous ne pouvons pas accepter cette situation de désastre humanitaire vis-à-vis de notre population », a déclaré M. Kamerhe, avant d’ajouter que le plan de sortie de crise intégrera à la fois des volets politiques et diplomatiques.
Les chefs des institutions ont unanimement salué le courage des Forces armées de la RDC (FARDC) et des volontaires pour la défense de la patrie, les Wazalendo, qui continuent de résister face aux attaques du M23, soutenu par l’armée rwandaise.
« La province doit être dirigée par une autorité nommée par le Président de la République », a insisté Vital Kamerhe, réaffirmant l’engagement des institutions à rétablir l’ordre et à protéger la population.
À Goma, les affrontements se poursuivent, avec des tirs sporadiques et des bombardements signalés dans plusieurs secteurs, notamment autour de l’aéroport international. La confusion règne dans le centre-ville, tandis que les conditions humanitaires se détériorent rapidement.
La ville est plongée dans le noir, sans électricité, ni eau potable, ni connexion Internet. Les données mobiles et la fibre optique sont également hors service, rendant les communications quasiment impossibles.
Les représentants des principales institutions de l’État telles que : la Présidence, le Parlement, le Gouvernement et les Cours et tribunaux ont pris part à la dite réunion.
CT. MAMPUYA