Lors d’un briefing spécial tenu ce mercredi 16 octobre 2024, le gouvernement congolais a exprimé son souhait de saisir la Cour internationale de Justice (CIJ) sur les crimes commis par le Rwanda sur son sol.
D’après le vice-ministre de la Justice, Samuel Mbemba, la CPI poursuit les individus tandis que la Cour internationale de Justice concerne les États.
« Alors que la CPI se concentre sur les individus, il est essentiel que la Cour internationale de Justice intervienne pour condamner le Rwanda, comme cela a été fait pour l’Ouganda”. Il a ajouté que la RDC travaille actuellement avec une task force mise en place par le Président pour saisir la CIJ.
Parallèlement, la Cour pénale internationale (CPI) a réactivé des enquêtes sur les crimes commis dans l’Est de la RDC, suite à deux renvois soumis par le gouvernement congolais. Le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, a affirmé que la RDC collaborera pleinement avec la CPI, allant jusqu’à livrer ses propres citoyens impliqués dans ces crimes, « même s’ils sont du pouvoir ».
Le gouvernement congolais entend utiliser les données fournies par la CPI pour renforcer ses enquêtes internes et “mettre fin aux ambitions de ceux qui croient pouvoir accéder au pouvoir par la force ou exploiter les minerais de la RDC”, selon Mbemba.
Concernant la présence des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) sur le sol congolais, souvent invoquée par le Rwanda pour justifier ses interventions, Muyaya a indiqué qu’un plan de neutralisation était déjà en place. “Les FDLR, composés principalement des Rwandais, doivent retourner au Rwanda”, a-t-il déclaré.
C.T.MAMPUYA