La poliomyélite continue de frapper durement la zone de santé de Kapolowe, dans le territoire de Kambove, province du Haut-Katanga. Selon les données recueillies par la société civile locale, la maladie a déjà causé la mort de 11 personnes, principalement des enfants, confirmant la persistance du virus dans cette partie de la province.
Contacté par Yabisonews.cd, Daniel Kyungu wa Tshimbu, cadre de la société civile, alerte sur la gravité de la situation sanitaire. « Les chiffres que nous détenons font état de 11 décès liés directement à la poliomyélite. Ce sont des pertes humaines évitables, mais qui montrent à quel point cette maladie reste dangereuse pour nos enfants », a-t-il déclaré.
De son côté, le médecin-chef de zone de Kapolowe, le docteur Carlos Chenda, indique que plusieurs cas graves ont été enregistrés avant d’aboutir à des issues fatales.
« Nous avons déjà enregistré 11 morts dus à la poliomyélite. Ce sont des enfants qui ont développé des formes sévères de la maladie, avec des complications ayant conduit au décès », a-t-il précisé.
Au-delà des décès déjà recensés, les services de santé signalent que la maladie continue de sévir dans certaines localités de la zone de santé.
« Nous continuons à identifier des cas de polio, notamment du côté de Lwisha. Cela prouve que la maladie n’a pas encore été éliminée et qu’elle constitue toujours une menace réelle pour la population infantile », a averti le médecin-chef de zone.
Face à cette situation alarmante, la société civile appelle à une mobilisation collective pour éviter de nouvelles pertes en vies humaines. « La poliomyélite tue encore à Kapolowe. Il est urgent de protéger les enfants afin qu’aucune autre famille ne pleure un décès causé par cette maladie. Les parents doivent envoyer les enfants au vaccin et sensibiliser leurs proches », a conclu Daniel Kyungu wa Tshimbu.
Patrick Kasongo



