Quelques jours après les tueries de près d’une dizaine des personnes dans le territoire de Pweto, précisément à Kilwa, les messages de compassion ne cessent de se multiplier. Le dernier en date, celui de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO).
Cette organisation qui regroupe les évêques de l’Église catholique a dans sa déclaration dont une copie est parvenue à la rédaction de Yabisonews.cd ce samedi 24 août 2024, dénonce le massacre de Kilwa et par ailleurs, déplore le silence « inquiétant » des autorités publiques dans cette affaire.
D’où elle appelle le pouvoir étatique de tout mettre en œuvre afin d’identifier et punir sévèrement les auteurs de cet acte qu’ils qualifient “d’ignoble”
« Au nom des Evêques membres de la CENCO, nous exprimons notre proximité spirituelle au peuple de Dieu du Diocèse de Kilwa-Kasenga. Nous condamnons sévèrement ce massacre ignoble des innocents et déplorons le silence inquiétant des autorités publiques. Il est plus que regrettable de voir certains éléments de nos Forces de l’ordre
adopter les méthodes des terroristes et/ou des forces d’occupation », ont-ils déploré.
Tout compte fait, ces évêques demandent aux autorités compétentes de prendre les dispositions pour établir les responsabilités.
« Nous demeurons convaincus que cette dérive barbare ne peut nullement contribuer à la paix et à la cohésion nationale auxquelles nous aspirons de tous nos vœux. Nous en appelons au Gouvernement et à la hiérarchie militaire de tout mettre en œuvre pour identifier les commanditaires de ce massacre et de les sanctionner. Il est impérieux de rendre justice aux victimes et de réparer » ont-ils insisté.
De plus, la CENCO a adressé ses condoléances aux familles des victimes, les invitant à ne pas baisser les bras, plutôt à rechercher activement la justice par tous les moyens légaux qui sont à leur portée.
Il est de rappeler que, au lendemain des tueries de Kilwa, la 22ème région militaire avait établi qu’il s’agissait de 9 (Neuf) assaillants Bakata Katanga qui étaient neutralisés et non des adeptes d’une secte religieuse comme l’indiquait la société civile. De son côté le gouvernement avait plus tard annoncé qu’il allait diligenter une mission sur place afin faire la lumière sur ces événements.
Michel Onashoto