Le ministre des hydrocarbures, Didier Budimbu, a reçu en audience le lundi 19 juillet le gouverneur du Sud-Kivu.
Théo Ngwabije était accompagné d’une délégation la société Congaz, prête à exploiter le gaz méthane dans le lac Kivu, principalement les quatre blocs qui se trouvent au Sud-Kivu
A en croire le gouverneur du sud-Kivu, cette société sud-africaine est prête financièrement. Il ne reste que la partie administrative côté gouvernement pour que le contrat soit signé.
“J’ai amené un projet du contrat que monsieur le ministre et les services techniques vont rapidement examiner pour que nous puissions finalement aboutir à la signature de cette convention qui permettra l’exploitation du gaz méthane. La compagnie qui est intéressée par ce projet est prête financièrement pour faire ce travail. Et nous savons que si cette exploitation se réalise, ça va être une grande opportunité économique. Il y aura l’électricité, le gaz, l’eau potable et plusieurs autres valeurs ajoutées. La plus grande opportunité est que le gaz ne sera pas une menace mais plutôt une opportunité d’affaires pour booster l’économie du Sud-Kivu”, assure Théo Ngwabije
Pour le n°1 du sud-Kivu, hormis les enjeux économiques, l’exploitation gazière dans le lac Kivu est aussi une nécessité sécuritaire, vu la récente éruption du volcan Nyiragongo.
“C’est une nécessité vu la dernière éruption volcanique dans la ville de Goma et avec l’engagement du président de la République, Félix Tshisekedi, il faut qu’on puisse sécuriser la population, et du Nord-Kivu, et du Sud-Kivu. Et parmi les dangers, il y a également effectivement la non exploitation du gaz méthane. C’est pour cela que j’ai amené aujourd’hui le représentant de cette société pour venir suivre le dossier, car on avait déjà déposé les études”, a-t-il déclaré.
Il sied de rappeler que, lors du conseil des ministres du 2 juillet 2021, le ministre Didier Budimbu avait déclaré que l’exploitation du gaz méthane dans le lac Kivu devrait être une priorité absolue vu le risque qu’il présente sur les villes environnantes du lac. En cas d’explosion, plus d’un million de personnes périraient en RDC et au Rwanda.
Selon des études, le lac Kivu séquestrerait approximativement 60 kilomètres cubes de méthane (CH4) et 300 kilomètres cubes de dioxyde de carbone (CO2).
Bienfait Luganywa