Les fortes pluies qui se sont abattues sur Kinshasa dans la nuit du 4 au 5 avril 2025 ont causé des inondations dévastatrices. Face à ce drame, l’opposant Martin Fayulu a dénoncé, ce lundi 7 avril « un laxisme criminel » des autorités compétentes.
Dans un message publié sur son compte X, Martin Fayulu, président du parti Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé), a exprimé sa solidarité avec les victimes avant de critiquer l’urbanisation incontrôlée de Kinshasa. Selon lui, la capitale congolaise souffre d’un manque criant de planification, ce qui aggrave l’impact des catastrophes naturelles.
« L’urbanisation chaotique de la ville de Kinshasa, l’absence de plan d’aménagement et les constructions anarchiques galopantes sont le reflet d’un laxisme criminel des autorités. Comment comprendre qu’une ville de plus de 17 millions d’habitants soit privée d’infrastructures de base, avec une seule route menant à l’aéroport ? »
Kinshasa, mégapole en pleine expansion, est régulièrement frappée par des inondations dues à une mauvaise canalisation des eaux pluviales, à l’occupation anarchique des espaces et à l’absence d’infrastructures adaptées. Cette situation expose les habitants à des dangers constants, notamment l’effondrement des maisons, les érosions et les pertes en vies humaines.
Pour Martin Fayulu, ces catastrophes récurrentes sont le symptôme d’une gouvernance défaillante, où le clientélisme prime sur la compétence. Il appelle à une rupture avec les pratiques actuelles et exhorte les dirigeants à prendre des décisions courageuses pour assurer un avenir meilleur aux Congolais.
« Il est grand temps de mettre un terme à l’amateurisme et au clientélisme, et de prendre des décisions courageuses pour un meilleur avenir »
L’opposant insiste sur l’urgence d’une planification urbaine sérieuse, combinée à des mesures de prévention efficaces pour protéger la population.
En plus de ses critiques, Martin Fayulu a tenu à exprimer ses condoléances aux familles touchées par la catastrophe, soulignant que ces décès auraient pu être évités si l’État avait pris ses responsabilités.
« Je présente mes condoléances les plus attristées aux familles endeuillées par les pluies diluviennes qui se sont abattues à Kinshasa dans la nuit de vendredi à samedi. Je compatis profondément avec les survivants qui ont tout perdu. Si ces catastrophes naturelles sont inévitables, des vies humaines auraient pu être épargnées si l’État avait assumé ses responsabilités »
Selon le ministère de l’Intérieur, 33 décès ont été confirmés jusqu’à présent, mais ce chiffre pourrait encore augmenter alors que les recherches se poursuivent dans les zones sinistrées. De nombreuses familles sont sans abri, et les dégâts matériels sont considérables.
Les autorités ont annoncé la mise en place de centres d’hébergement temporaipour les sinistrés, ainsi que des opérations de secours dans les quartiers les plus touchés.
CTMAMPUYA
