Insécurité dans l’Est de la RDC : « Les militaires affairistes tant dénoncés par le Président ne sont toujours pas arrêtés » (Mouvement Anti-Gang)

Insécurité dans l'Est de la RDC : « Les militaires affairistes tant dénoncés par le Président ne sont toujours pas arrêtés » (Mouvement Anti-Gang)

Le Mouvement Anti-Gang s’inquiète que des autorités militaires et policières tant dénoncées dans la complicité avec les semeurs des troubles dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) ne soient jamais arrêtées et déférées devant les instances judiciaires. Cette désolation est contenue dans une déclaration de ce mouvement citoyen visant à obtenir la requalification de l’état de siège.

Dans ce document rendu public ce mercredi 11 mai 2022, ce mouvement salue tout d’abord l’annonce, par certains députés du Nord-Kivu et de l’Ituri, du boycott des plénières portant prorogation de l’état de siège, la présentation des rapports honnêtes sur l’inefficacité de celui-ci et les différentes rencontres des élus du Nord-Kivu et de l’Ituri avec les hautes autorités du pays. Néanmoins, il déplore l’indifférence de plusieurs acteurs politiques face au calvaire qu’endurent les populations dans les provinces sous état de siège.

« Le Mouvement Anti-Gang fustige l’insuffisance des sanctions contre les regroupements politiques et leurs chefs face au silence coupable qu’ils affichent. Lorsqu’ils ne s’inscrivent pas dans le schéma des élus (Du Nord-Kivu et de l’Ituri, Ndlr), cela dénoterait d’une complicité interne. Nous parlons également de la protection tacite des Ministres de la défense et de l’intérieur, qui, au nom de l’appartenance à l’union sacrée, ne sont ni inquiétés moins encore interpelés », se désole le Président du mouvement Anti-Gang.

Un autre souci de cette structure regroupant les jeunes est de constater que les autorités militaires et/ou policières « impliquées » dans la persistance de l’insécurité dans l’Est du pays ne sont jamais arrêtées par les instances judiciaires.

« Les militaires affairistes tant dénoncés par le Président, ne sont toujours pas arrêtés et déférés devant les instances judiciaires. Ce positionnement politique ne profite à rien aux peuples meurtris qui voient leur souffrance s’amplifier », dénonce Paty Luvatsungana.

Depuis Abidjan en Côte d’Ivoire, où il a pris part au sommet de la COP15, le Président de la République Démocratique du Congo a parlé de la question sécuritaire dans l’Est de son pays. Devant quelques congolais résidant au pays d’Alassane Ouattara, le Chef de l’État a pointé du doigt les Forces Armées de la RDC et la Police Nationale Congolaise d’être complices dans la persistance de l’insécurité au Nord-Kivu et en Ituri. Dans son speech, Félix Tshisekedi avait aussi évoqué des réformes qu’il compte initier aux prochains jours dans plusieurs secteurs notamment l’armée, la justice et son cabinet.

Notons que plusieurs voix se lèvent pour exiger la levée de l’état de siège décrété il y a une année dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Dans ces provinces, les activistes des droits humains et les structures de la société civile accusent cette mesure exceptionnelle du Chef de l’Etat de n’avoir pas produit des fruits attendus.

Visesa Louangel, à Butembo

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