Au cours d’un point de presse tenu ce jeudi, 24 février à Kinshasa, le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) demande la levée de l’État de siège dans les provinces de Nord-Kivu et de l’Ituri.
Ce mouvement dit faire cette demande après avoir constaté une hausse inquiétante des violations des droits de l’homme et d’une forte restriction de l’espace civique depuis l’instauration de l’État de siège dans ces deux provinces jusqu’à ce jour.
« A ce jour encore le constat est et reste très amer. Car, la violence et la terreur causées par les forces négatives sont intensifiées; les droits de l’homme piétinés et l’administration complètement en arrêt », déclare Samuel Mukuna, militant de la LUCHA et l’un des animateurs de ce point de presse.
Pour ce mouvement citoyen, l’un des exemples le plus éloquent de ce constat amer, est l’assassinat de son militant Mumbere Ushindi, tué le 24 janvier 2022 par un policier, alors qu’il participait à une manifestation pacifique devant l’hôtel de ville de Beni pour décrier la persistance des tueries.
S’agissant de ce meurtre, ce mouvement citoyen sollicite la suspension du maire et du commissaire supérieur de la Police Nationale Congolaise de la ville de Beni pour avoir tenu des propos qui ont causé l’assassinat de Mumbere Ushidi.
Par la même occasion, la LUCHA réclame sans condition la libération de ses 13 militants incarcérés à Beni depuis le 11 novembre 2021 pour avoir revendiqué leur droit à la vie et à la sécurité.
« Nos 13 camarades se sont vus brutalement arrêtés par la police et l’armée. Ils continuent à croupir en prison et cela fait déjà 3 mois et ne sont nullement en ce jour fixés sur la tenue de l’audience pour qu’ils connaissent leur verdict », révèle maitre Joseph Bope, militant de ce mouvement citoyen.
La Lutte pour le Changement promet de descendre dans les rues au cas où ses réclamations n’obtiennent pas gain de cause.
Aristote Mundia