Ituri : Des militaires FARDC et des agents de l’État accusés de tracasser les déplacés de guerre sur la route Makeke-Mambasa

Des éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et certains agents de l’État commis aux différentes barrières sur la route nationale numéro 44 (Makeke-Mambasa) tracassent les usagers fréquentant cette route, dans la province de l’Ituri, au Nord-Est de la RD Congo.

Les infortunés sont principalement des déplacés de guerre qui sont contraints de payer des sommes d’argent allant de cinq cents (500) à mille (1000) francs congolais. L’alerte a été faite, samedi 8 janvier 2022, par le coordonnateur de la Convention pour le respect des droits humains (CRDH), dans le territoire de Mambasa. Gilbert Sivamwenda appelle les autorités compétentes à s’impliquer rapidement dans cette affaire. 

« Il y a certaines personnes déplacées qui viennent se ravitailler en vivres ici. Aux barrières de Mangina, Bella, la tracasserie est très élevée, car il y a ceux qui sont obligés de payer 1000 francs congolais, bien qu’ils soient porteurs des pièces d’identité. Et pourtant, ils savent que la population est dans une situation de vulnérabilité nécessitant une assistance », a-t-il dit.

Et de poursuivre : « Cette façon de les rançonner sur la route, c’est une situation que nous dénonçons. Qu’ils sachent que la population souffre ».

Nos efforts pour avoir la version de ceux qui sont accusés n’ont pas abouti. 

Depuis plusieurs mois, des assaillants armés, essentiellement des combattants d’Allied Democratic Forces (ADF) ont intensifié des attaques meurtrières, dans les territoires de Mambasa, Irumu (Ituri) et Beni (Nord-Kivu). Celles-ci ont été à la base du déplacement des habitants de plusieurs contrées vers des endroits supposés sécurisés.

Fabrice Ngima, à Beni

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