La prison de Mambasa dans la province de l’Ituri a un nouveau directeur. Bolema Kombozi Timothée, c’est de lui qu’il s’agit, vient remplacer Daniel Bahati Mushumbilwa, accusé de plusieurs griefs en rapport avec la prise en charge des détenus.
L’information portant changement à la tête de la prison de Mambasa est contenue dans un arrêté du ministre national de la justice et garde des sceaux, parvenu à la presse lundi 20 mars 2023. La Nouvelle société civile congolaise (NSCC) salue la mesure du ministre.
« La population du territoire de Mambasa, par le biais des structures citoyennes et organisations des droits de l’homme, est satisfaite du changement opéré dans l’administration pénitentiaire de la Prison de Mambasa », note la NSCC de ce territoire.
Par le biais de son coordonnateur, maitre John Vuleveryo, la structure citoyenne demande, cependant, que la remise et reprise entre le nouveau et l’ancien Directeur soit faite et cela dans un bref délai. En effet, depuis février, la structure citoyenne avait déjà exigé du gouvernement le remplacement du directeur de la prison de Mambasa.
Elle accusait Daniel Bahati Mushumbilwa d’avoir instauré une administration contraire, non seulement aux droits humains, mais aussi à certaines lois de la République. Dans un rapport de monitoring sur la précarité de la vie des détenus en février, la NSCC a évoqué plusieurs difficultés qu’endurent les locataires de la maison carcérale, le cas ayant fait déborder le vase étant le décès d’un prévenu militaire déjà le premier jour du mois de février 2023.
A en croire nos sources, les détenus n’ont ni eau ni aliments suffisants. C’est autant de difficultés qui accentuent et accélèrent la malnutrition aigüe et un amaigrissement sévère pour les locataires incapables de payer un montant illégal imposé, appelé droit de la prison, estimé à de 300 mille francs congolais.
Au seul mois de janvier 2023, au moins 8 prisonniers venaient de perdre leur vie dans cette maison carcérale. Entre autres recommandations, la Nouvelle société civile congolaise avait aussi exigé le désengorgement de la maison pénitentiaire par la libération de certains détenus.
Visesa Louangel