Des habitants en colère ont brulé vif un présumé combattant des Forces démocratiques alliées (ADF) au quartier Mputu à Mambasa-centre dans le territoire portant le même nom en Ituri. Les faits se sont déroulés l’avant midi de ce lundi 12 septembre 2022.
La Nouvelle société civile congolaise (NSCC) note que cette justice populaire part des soupçons populaires sur ce jeune d’une vingtaine d’années. Par le biais de son coordonnateur John Vuleveryo, la structure citoyenne salue la vigilance de la population mais fustige cet acte qui met fin à la vie d’une source de renseignements.
« Tout en reconnaissant que le territoire de Mambasa est actuellement en insécurité, surtout les territoires de Babila-Babombi et Bakwanza, la vigilance de la population s’avère on ne peut plus nécessaire. Néanmoins, nous estimons que la justice populaire ne peut pas résoudre l’insécurité qui prévaut dans la région. A notre sens, nous pensons que lorsque un présumé ADF est arrêté de cette manière, il serait impérieux de le mettre à la disposition des autorités de la justice et de la sécurité pour permettre que l’on sache quelque chose de ce mouvement et quelles sont les stratégies qui sont en train d’être entreprises », a conseillé John Vuleveryo.
En fait, c’est le calvaire que traverse le territoire de Mambasa depuis l’intensification de l’activisme des combattants des Forces démocratiques alliées dans cette partie. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique y avoir enregistré au moins 83 personnes tuées depuis le 10 août dernier. Pendant ce temps, au moins 19 mille personnes ont fui les combats entre l’armée et les combattants entre le 2 et le 5 septembre dans le territoire de Mambasa.
Une autre conséquence est que cinq centres de santé ont dû suspendre leurs activités à cause de l’insécurité. En août dernier, l’hôpital général de référence de Lolwa, la plus grande structure sanitaire opérationnelle sur l’axe Komanda-Mambasa, avait déjà fermé ses activités. Tout le personnel médical avait quitté la zone sous menace permanente des islamistes ADF.
Visesa Louangel
