Les députés nationaux ne décolèrent pas après l’audition mercredi 29 septembre dernier du ministre des postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’Information et de la communication relative à la taxe RAM.
Dans une interview accordée ce jeudi 30 septembre à Yabisonews.cd, le député national Jean-Baptiste Kasekwa promet de se joindre à l’initiative visant à défenestrer le ministre Augustin Kibassa du gouvernement s’il n’arrête pas la perception de la taxe RAM.
« Dans les 48 heures qui viennent, s’il persiste avec son attitude, nous allons nous joindre à cette initiative de motion de défiance. Si une motion était proposée hier, elle aurait recueilli plus de 200 signatures déjà. Au tour de cette question il y a unanimité entre les députés de toutes les tendances confondues« , a-t-il déclaré.
Cet élu de Goma dit avoir trouvé de l’incohérence dans les chiffres donnés par le ministre Kibassa lors de son intervention devant les députés. Il pense que le ministre a sous-estimé le montant déjà perçu par rapport au nombre de téléphones déjà identifiés.
« Il a dit que sur les 38 millions de téléphones identifiés, ils n’ont perçu que 25 millions alors que se basant sur le taux de perception que lui même a indiqué (…), les calculs simples avoisinent déjà les 43 millions par an. Or c’est depuis l’année passée que la perception là était effectuée sur tous ces millions des Congolais« , a-t-il ajouté.
Et de poursuivre « en plus de cette suppression de la perception illégale, il faut qu’une commission d’enquête parlementaire soit mise en place, que l’on sache combien d’argent a été perçu et c’est affecté où? ».
Pour rappelle, le ministre de PT-NTIC répondait à une question d’actualité relative à la taxe RAM initiée par le député national Claude Misare.
Il était question pour ce membre du gouvernement d’éclairer la lanterne de la représentation nationale sur l’utilité de cette taxe, sa contrepartie, son soubassement légal, le bilan réalisé après la mise en place du système CEIR en RDC et tant d’autres questions.
Dostin Eugène Luange