Le président national du parti Alliance pour le Changement (A.ch), Jean-Marc Kabund, a tiré une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur la situation politique et sécuritaire de la République démocratique du Congo. Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 4 novembre à Kinshasa, l’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale a dénoncé avec vigueur la dérive du régime actuel, qu’il accuse de naviguer à vue dans la confusion et le mensonge.
« La RDC n’est plus gouvernée, elle est gérée par la corruption, les mensonges et les fausses promesses. La promesse du changement tant chantée pendant 37 ans de lutte s’est muée en un cauchemar collectif. J’estime que le pays n’est plus gouverné, mais plutôt géré par la corruption, les mensonges et les fausses promesses », a-t-il dénoncé.
Selon lui, cette situation traduit l’échec d’un système incapable de répondre aux aspirations du peuple congolais et qui plonge la nation dans une crise morale et institutionnelle sans précédent.
« La nécessité d’une alternative politique crédible fondée sur la vérité, la justice sociale et la restauration de la dignité nationale s’impose désormais comme une urgence », a proposé le leader de l’A.ch.
Il a dénoncé le silence du pouvoir face aux massacres à répétition et à la progression des groupes rebelles, ainsi qu’à la multiplication des groupes armés dans d’autres provinces.
« La RDC compte aujourd’hui plus de 250 groupes armés qui tuent, violent et exploitent les minerais qui alimentent les chaînes d’approvisionnement des multinationales occidentales », a-t-il regretté.
Il a pointé du doigt l’incapacité de l’armée à éradiquer même les bandits armés de Kinshasa et du Grand Bandundu. Cette défaillance sécuritaire, selon Kabund, témoigne d’un État en voie d’implosion.
« J’estime enfin que le pays est au bord de la fragmentation, tandis que ceux qui ont juré de le protéger s’adonnent à la politique du déni et de la diversion », a-t-il expliqué.
Rappelant avoir déjà alerté sur cette dérive dès 2022, l’opposant a conclu en appelant les Congolais à une prise de conscience collective et à un sursaut patriotique pour sauver la République d’une balkanisation annoncée.
Patrick Kasongo



