Depuis l’exil où il se trouve, Joseph Mukungubila qualifie la conférence de réconciliation entre les leaders de l’ex-province du Katanga qui s’ouvre ce mardi 17 mai « d’une vaste mascarade ». Il s’est exprimé à travers un tweet balancé sur compte.
Autrefois à la tête d’un groupe politico-religueux, Joseph Mukungubila dit ne pas comprendre comment et pourquoi ces genres d’assises peuvent se tenir en son absence.
« Mais quelle est donc cette réconciliation qui peut se faire sur mes terres, les terres que Dieu m’a données, sans ma présence ? La réconciliation des étrangers qui, sous vos yeux, avaient coalisé pour massacrer avec une barbarie à outrance les miens. Non, retenez que sans moi, Dieu ne donnera aucune suite à cette autre ignoble tricherie et imposture de notre histoire », écrit-il.
Car, « en toute vérité, explique-t-il, c’est à moi, moi seul, que les uns et les autres doivent demander pardon dans l’infime espoir d’arracher l’attention de l’Éternel Dieu créateur, en dehors de qui il n’y aura aucune réconciliation ni au Katanga, ni au Congo. Vous êtes prévenus ».
Joseph Mukungubila s’est exilé en Afrique du Sud lorsqu’un mandat d’arrêt international est émis par Interpol sur demande du gouvernement congolais pour son arrestation et son extradition. Le 15 mai 2014, il est arrêté et déféré devant le tribunal d’instance de Johannesbourg, puis remis en liberté sous caution le temps de son procès.
Une année après, le 15 mai 2015, le procès prend fin, la justice sud africaine décide d’abandonner les poursuites à son encontre et donc de rejeter la demande d’extradition formulée par le gouvernement congolais pour « insuffisance de preuves ».
Depuis fin 2013 Joseph Mukungubila adresse de multiples lettres à la communauté internationale pour l’interpeller sur la crise politico-humanitaire en RDC.
Ramami