Dans le cadre de la Journée Internationale des Peuples Autochtones (JIPA) 2024 en République Démocratique du Congo (RDC), le vice-premier ministre de l’Intérieur, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, a mis en lumière un aspect souvent négligé mais potentiellement révolutionnaire : Le savoir ancestral des communautés autochtones pygmées.
Lors de son discours inaugural à Kinshasa, M. Shabani a souligné l’importance de ces connaissances traditionnelles, les présentant comme une ressource inestimable pour la recherche médicale moderne.
« Pour avoir longtemps entretenu des liens consubstantiels avec la nature, les peuples autochtones pygmées constituent les personnes-ressources de premier ordre, détentrices des savoirs et des secrets de la nature dont la recherche scientifique moderne pourrait avoir besoin pour venir à bout des maladies jusqu’ici incurables et mettre au point des thérapies et vaccins nécessaires à la médecine moderne »,a déclaré le vice-premier ministre Shabani.
En outre, Jacquemain Shabani, a insisté sur le lien profond et séculaire que ces communautés entretiennent avec leur environnement naturel depuis des générations.
« Il est d’une évidence soutenue qu’en République Démocratique du Congo, les peuples autochtones pygmées constituent la communauté humaine qui a su conserver et protéger l’originalité de son habitat, ainsi que la pureté de son identité traditionnelle », a-t-il rappelé.
Ces propos rappellent la volonté des autorités de replacer les peuples autochtones au cœur des priorités nationales, alors même que ces derniers continuent de faire face à des défis importants pour la pleine jouissance de leurs droits fondamentaux.
La JIPA offre donc une tribune pour dresser un bilan objectif de leur situation et s’assurer de l’adéquation des politiques publiques avec leurs besoins.
M. Shabani a salué les avancées engrangées depuis l’adoption de textes nationaux et internationaux en faveur de ces communautés, mais insisté sur la nécessité de poursuivre les efforts, notamment dans la mise en œuvre concrète de la nouvelle loi de protection de juillet 2022.
Cet événement est également l’occasion de réaffirmer l’engagement de la RDC auprès des instances onusiennes en faveur des droits des peuples autochtones.
Au cours du mois d’activités qui s’étend jusqu’à fin août, les organisateurs entendent donner la parole aux représentants de ces communautés afin de faire état de leurs priorités. C’est un signal positif quant à la volonté des autorités d’inscrire leur développement dans une démarche inclusive respectueuse de ces identités.
C.T. MAMPUYA
