Le ministère de la santé publique, le ministère du genre, enfant et famille et le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA), ont procédé dimanche à la célébration de la journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale, célébrée le 23 mai de chaque année.
Pour cette année, elle a été placée sous le thème: “les droits des femmes sont les droits humains. Nous devons éliminer les fistules obstétricales maintenant”.
Cette activité a été organisée à l’hôpital Biamba Marie Mutombo, dans la commune de Masina à Kinshasa. Prenant la parole, le représentant de l’UNFPA, Docteur Achu Lordfred, a réitéré l’engagement de son institution à poursuivre son appui à la RDC pour l’éradication de la fistule obstétricale.
“Nous réitérons l’engagement de l’UNFPA dans la poursuite de son appui pour améliorer la couverture sanitaire en matière de la santé de la reproduction des mères, des nouveau-nés, des enfants et des adolescents en général, et en particulier, dans la poursuite de la campagne de l’élimination de la fistule obstétricale”, a-t-il déclaré.
Cependant, il a estimé que le thème de cette année est une interpellation pour tous, de prendre l’engagement de tout faire pour offrir aux nombreuses femmes et filles souffrant de la fistule obstétricale des soins de qualité disponibles et accessibles dans la vision de la couverture sanitaire universelle.
Tout en rappelant certaines réalisations de l’UNFPA parmi lesquelles la formation des équipes chirurgicales en provinces, le représentant du Fonds des Nations-Unies pour la population, appelle à redoubler d’efforts pour éradiquer la fistule obstétricale.
Prenant la parole, le ministre de la santé publique, hygiène et prévention, Jean-Jacques Mbungani, a fait savoir que les mariages et grossesses précoces, la pauvreté, la malnutrition, le manque de l’éducation(…) sont les facteurs qui expliquent ce phénomène de fistule obstétricale.
En réponse à cette problématique, son ministère par le biais du comité national de pilotage de l’élimination de la fistule obstétricale recommande la mise en place de trois stratégies holistiques pour lutter contre cette “maladie de la honte” à savoir la prévention, le traitement et la réinsértion des femmes dans la communauté.
Au centre Carmel de Kinkole, l’UNFPA a remis des kits fistules au vice-ministre de la santé publique. A son tour, il les a remis au médecin directeur de ce centre. Ce centre de santé organise une campagne de réparation de la fistule obstétricale avec l’ONG Fistula Program (FISPRO). Des femmes opérées ont également reçu des kits de dignité.
Dostin Eugène Luange