Joseph Kabila et Moïse Katumbi se sont serrés la main ce dimanche 22 mai à Lubumbashi au sortir de la messe dite dans le cadre de la clôture du forum sur l’unité et la réconciliation des Katangais. Culte organisé à la cathédrale Saint Pierre et Paul en présence de plusieurs personnalités katangaises.
Tous deux souriants et décontractés, l’ancien chef de l’Etat et l’ex gouverneur de l’ex-Katanga se sont salués 8 ans après. Une poignée de main qu’on peut qualifier d’historique entre les deux personnalités.
Depuis toutes ces années, des conflits opposent certains leaders politiques katangais avec des répercussions sur les communautés de la région. Le cas le plus frappant est celui qui opposait l’ancien chef de l’État Joseph Kabila à Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga. Selon l’Église catholique qui a initié ce forum, ces assises ont été une occasion pour enterrer la hache de guerre et œuvrer pour le développement de la région.
Autrefois allié au président Joseph Kabila, le richissime ex-gouverneur de la province du Katanga a rejoint en 2015 le Rassemblement de l’opposition alors que les deux hommes sont entrés en conflit environ une année plutôt.
Quelques semaines après l’annonce de sa candidature, en mai 2016, Moïse Katumbi avait été condamné à trois ans de prison par la justice congolaise, qui l’avait accusé d’être impliqué dans une affaire de spoliation immobilière, le rendant ainsi inéligible. Soupçonné d’avoir recruté des mercenaires américains, il avait été également poursuivi pour atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de la RDC.
Les tentatives de Katumbi de rentrer en RDC, alors dirigée par Kabila, pour postuler à la présidence de la République, se sont avérées nulles. Ce qui l’a poussé à soutenir la candidature de Martin Fayulu. Élection finalement remportée par Félix Tshisekedi.
Cette poignée de main entre Kabila et son frère Katangais, soutiennent des observateurs, pourrait avoir plusieurs significations au vu de l’enjeu politique actuel et en perspective des élections de 2023.
Ramami
