La société congolaise pour l’État de droit (SCED) réclame justice pour les 4 congolais accompagnateurs des deux experts de Nations-Unies Zaida Catalan et Michael Sharp tués en mars 2017 par les miliciens Kamuina Nsapu dans le territoire de Dibaya au Kasaï-central.
Dans une déclaration parvenue à la rédaction de yabisonews.cd ce dimanche 24 mars 2024, le Directeur Général de cette structure s’indigne de constater que la justice est faite pour les experts Onusiens que pour les congolais.
« On ne peut pas comprendre que ces compatriotes congolais sollicités par les deux experts Onusiens, ont été assassinés dans les mêmes conditions, les modalités du meurtre ont été les mêmes, mais il se fait que pour les justiciables de peau blanche, la justice est mise en action tandis que pour les congolais, ils sont laissés à leur triste sort. Je reçois tous les jours les familles des victimes qui ne savent pas à quel saint se vouer « , déclare le Bâtonnier Dominique Kambala, Directeur Général de la SCED.
A l’en croire, les dossiers étaient en instruction au niveau de l’auditorat militaire supérieur de l’ex Kasaï Occidental mais lorsque le dossier des deux experts Onusiens était fixé « sur pressions de la communauté internationale sur le régime Kabila », le dossier des accompagnateurs n’a pas été fixé puisqu’ils étaient supposés disparus mais bien après on a découvert les corps de ces congolais.
» Je pense qu’il faut que l’auditeur militaire de l’ex province du Kasaï Occidental au regard des éléments à sa disposition, au regard des actes qui ont été posés dans ce dossier en terme d’enquête et d’investigation de clôturer le dossier et de l’envoyer devant la juridiction compétente, si non on ne saura comprendre cette situation qui frise le déni de justice », a-t-il conclu.
Rappelons que les experts de l’ONU et leurs accompagnateurs avaient été tués le 12 mars 2017 alors qu’ils enquêtaient sur les atrocités de Kamuina Nsapu. La cour militaire de l’ex province du Kasaï Occidental avait rendu son arrêt samedi 29 janvier 2022 dans cette affaire, condamnant à mort 51 prévenus tandis que pour les 4 accompagnateurs congolais, la justice se réclame encore.
Fabrice Kabamba