La gestion opaque des projets d’infrastructures par le Bureau Central de Coordination (BCECO) continue de susciter des remous au sein de l’Assemblée provinciale du Kasaï-Central. Le vice-président de cette institution, Papy-Noël Kanku Kabamba, a vivement critiqué le comportement des responsables de cette structure d’exécution lors de la plénière tenue ce jeudi 15 mai 2025.
Le député de Demba déplore notamment le silence du BCECO face aux demandes répétées des élus qui souhaitent avoir accès aux contrats signés avec des entreprises intervenant dans la province, particulièrement SAFRIMEX, chargée de la réhabilitation de plusieurs infrastructures urbaines et administratives.
« Il est inadmissible que nous, autorités provinciales, ne puissions pas consulter les documents relatifs à des projets que nous avons nous-mêmes délégués au BCECO. Nous parlons ici de bâtiments à caractère provincial dont la réhabilitation relève directement de notre compétence », a dénoncé Papy-Noël Kanku.
Cette situation a poussé les députés à proposer une autre démarche. Une recommandation a été formulée pour adresser une correspondance officielle au président de l’Assemblée nationale afin de solliciter une interpellation du BCECO.
Les élus estiment que cette opacité porte atteinte au principe de redevabilité, d’autant plus que, selon leurs propos, même le gouverneur actuel Joseph-Moïse K’ambulu N’Konko n’aurait jamais eu accès au contrat liant le BCECO à SAFRIMEX.
Fabrice Kabamba
