La campagne de Moïse Katumbi, candidat de l’opposition à la présidentielle en RDC, a connu un épisode de violences à Kindu chef-lieu du Maniema dans la nuit du lundi 27 au mardi 28 novembre.
En effet, des jeunes militants chargés des préparatifs d’un meeting prévu sur la place Mapon ont été la cible d’intimidations de la part d’éléments de la garde républicaine sous les ordres du gouverneur intérimaire du Maniema, Adrissa Mangala.
Selon des témoignages, les jeunes ont reçu des menaces directes et des gestes intimidants. Certains auraient même été frappés et les téléphones des ont également confisqués de force. Le but était clairement d’empêcher l’installation du podium en vue du discours de Moïse Katumbi prévu le lendemain.
Ces actes de violence et de brutalité jettent une ombre inquiétante sur le climat politique à Kindu, une ville où l’influence de l’ancien Premier ministre Matata Ponyo demeure prépondérante. La population a dû assister, impuissante, à ces tentatives manifestes de museler l’opposition à l’approche du scrutin présidentiel du 23 décembre.
Pourtant, la Constitution garantit la liberté d’expression et de réunion à tous les partis politiques. Ces actes d’intimidation compromettent le déroulement serein de la campagne électorale et le droit des congolais à choisir librement leurs dirigeants.
Moïse Katumbi, figure de l’opposition, est malgré tout attendu ce mardi 28 novembre 2023 à Kindu où il espère rencontrer la population.
Christian-Timothée Mampuya