Dans un communiqué de presse publié, le 10 février, la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC et Cheffe de la Monusco, Bintou Keita, a fermement condamné les attaques visant le personnel onusien à Kinshasa, samedi dernier. Plusieurs véhicules de la Monusco ont été incendiés et saccagés lors de ces incidents.
Bintu Keita a demandé aux autorités judiciaires congolaises d’ouvrir une enquête pour identifier et poursuivre les auteurs. Elle considère que les menaces et attaques contre le personnel onusien nuisent au travail des agences des Nations Unies, notamment le soutien de la Monusco aux forces de sécurité congolaises.
« La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo (RDC) et Cheffe de la MONUSCO, Madame Bintou Keita, condamne la série d’attaques visant le personnel des Nations Unies à Kinshasa ce samedi 10 février et demande aux autorités judiciaires congolaises de diligenter des enquêtes en vue de poursuivre les auteurs. Plusieurs véhicules des Nations Unies ont été incendiés et mis à sac », peut-on lire dans ce communiqué.
Et d’ajouter : « …les menaces et les attaques contre le personnel des Nations Unies et leurs familles sont inacceptables. Ces assauts impactent négativement la mise en œuvre des mandats respectifs des agences, fonds et programmes du système des Nations Unies. Pour ce qui est de la Monusco, ces attaques entravent son appui aux Forces de défense et de sécurité congolaises », rappelle-t-elle.
Les Nations Unies dénoncent également la récente vague de “désinformation” cherchant à discréditer leur mission de paix en RDC. Le personnel onusien œuvre à la consolidation de la paix et à l’amélioration des conditions de vie des populations.
Bintou Keita a réitéré l’engagement des Nations Unies à soutenir le peuple et le gouvernement congolais. Elle insiste sur la nécessité de garantir la sécurité du personnel onusien pour lui permettre d’accomplir efficacement son mandat.
Des manifestations ont éclaté le samedi 10 février 2024 dans la capitale congolaise pour dénoncer les violences persistantes dans l’Est du pays. Vers 13 heures, des jeunes congolais se sont rassemblés sur le boulevard du 30 Juin dans la commune de la Gombe. Ils ont été rejoints par des motards et ont commencé à brûler des pneus et à barricader une portion de la route, provoquant d’importants embouteillages. Dans la foulée, certains d’entre eux auraient attaqué les personnels et véhicules de la Monusco.
Les manifestants accusent la communauté internationale, en particulier les États-Unis, de rester silencieux face aux massacres qui endeuillent les provinces du Nord et Sud-Kivu depuis des années. Ils dénoncent notamment le soutien prêté selon eux par l’armée rwandaise à des groupes rebelles comme le M23, à l’origine de nombreuses exactions contre les civils.
CT. Mampuya