Dans un quartier où l’insécurité est devenue monnaie courante, des jeunes de la cité Pumbu, située dans la commune de Mont-Ngafula à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), ont décidé de prendre les choses en main. Face à la montée des actes criminels, ils ont décidé de suppléer les services officiels de sécurité, lassés par une situation qui gangrène leur environnement.
« Nous sommes actuellement en mission pour lutter contre l’insécurité qui secoue notre quartier depuis plusieurs mois. C’est pourquoi nous sommes mobilisés aujourd’hui pour combattre ce phénomène », déclare l’un d’eux sous couvert d’anonymat.
Dans ce quartier, ces jeunes volontaires, jouant le rôle de policiers et militaires, bénéficient également du soutien des habitants de cette partie de la capitale congolaise. Ils collectent des fonds auprès des résidents, qui contribuent facilement pour garantir la sécurité de leur communauté. Des sommes d’argent, ainsi que du matériel, sont récoltés pour assurer leur vigilance nocturne.
« Nous agissons ainsi parce que nous n’avons pas d’autres moyens. C’est la seule solution que nous avons trouvée pour nous défendre », précise un autre jeune.
Cette initiative est saluée par la population, qui constate une baisse notable des intrusions nocturnes depuis le début de cette approche. Racie Miezi, étudiante à l’Université Catholique du Congo (UCC), affirme que cela a permis aux habitants de mieux dormir ces dernières semaines.
« Ils viennent à notre porte pour demander si nous avons des moyens afin qu’ils puissent veiller la nuit et empêcher les criminels d’entrer dans le quartier. C’est une bonne chose, car ces derniers temps, nous dormons tranquillement », confie-t-elle.
Avec des milliers d’habitants, la cité Pumbu endure un calvaire en raison de l’insécurité perpétrée par des criminels qui s’introduisent dans les maisons pendant la nuit. Il y a quelques semaines, des militaires avaient été déployés dans ce coin de Kinshasa pour renforcer la sécurité.
Cette situation a commencé à se détériorer à la fin de l’année dernière, lorsque des cambriolages nocturnes sont devenus fréquents. Depuis lors, les habitants vivent dans l’angoisse et la peur. Ces opérations ont causé d’importantes pertes financières et matérielles aux victimes.
Michée Efoya