Le porte-parole du gouvernement congolais a déclaré, lundi 7 avril, lors d’un briefing de presse, que les populations riveraines de Ndjili, victimes des inondations, ne pourront plus retourner vivre dans leurs maisons afin de s’épargner d’éventuelles conséquences similaires à l’avenir.
Patrick Muyaya a précisé que ce relogement sera fait après l’identification de tous les sinistrés.
« Toutes les populations riveraines ou qui habitent dans des zones à risque ne retourneront peut-être plus chez elles. Nous allons envisager comment les reloger après avoir terminé l’identification », a déclaré le ministre de la Communication et des Médias.
Il a rappelé que le président Félix Tshisekedi, lors d’un conseil des ministres, avait insisté sur la durabilité des maisons qui doivent être construites dans la capitale, Kinshasa.
Muyaya a également souligné que par le passé, les autorités avaient décidé de reloger des personnes dans des zones dangereuses, mais celles-ci avaient refusé d’obéir et étaient retournées vivre dans ces zones.
Le ministre a précisé que la responsabilité est partagée entre le gouvernement et la population concernant la construction de maisons dans des zones à risque.
« Mais cette fois, au regard de la fermeté que le président de la République a exprimée, vous, les médias, nous accompagnerez lorsqu’il sera décidé de raser certains édifices pour nous assurer que nous protégeons la vie des Congolais, car nous faisons face à des phénomènes imprévisibles », a expliqué le porte-parole du gouvernement.
Les communes riveraines de la rivière Ndjili à Kinshasa ont été impactées par de fortes inondations dimanche. Il s’agit principalement des communes de Ndjili et de Masina. Ces inondations ont entraîné l’arrêt du trafic routier sur le Boulevard Lumumba, qui a repris sa circulation hier lundi.
Ces conséquences font suite aux pluies intenses qui se sont abattues vendredi et samedi derniers dans la capitale congolaise. Selon le gouvernement, au moins 30 personnes ont perdu la vie et plusieurs autres ont été blessées. En ce qui concerne les sinistrés, au moins 1050 personnes sont logées au stade Tata Raphaël, un des sites aménagés pour accueillir les personnes en détresse.
Michée Efoya
