Les éléments de la police nationale congolaise ont fait usage des gaz lacrymogènes ce lundi 25 octobre pour disperser la marche organisée par les enseignants des écoles catholiques et le syndicat des enseignants du Congo (SYECO), devant le palais du peuple, siège du parlement.
Pour un enseignant interrogé par Yabisonews.cd, ils ne vont pas reprendre les cours tant qu’ils n’ont pas obtenu gain de cause.
« Nous refusons que la gratuite de l’enseignement de base repose sur l’exploitation des enseignants. Nous ne serons pas exploités (…). Nous allons continuer à boycotter la reprise des cours jusqu’à ce que la situation va changer « , a-t-il dit sous le sceau de l’anonymat.
Hormis le cahier des charges de Bibwa qu’ils exigent au gouvernement d’exécuter, ces enseignants réclamaient également la réactivation de certaines écoles de Kinshasa qui avaient été désactivées par le ministre de l’EPST.
« Le ministre a désactivé plus de 110 écoles, nous ne savons pas où irons-nous. C’est depuis le mois de juillet jusqu’à présent qu’on n’est pas payé. Nous demandons la réactivation de nos écoles et le paiement de nos arriérés » a déclaré une enseignante.
Signalons que cette marche n’avait pas reçu l’autorisation de l’hôtel de ville de Kinshasa. A travers une correspondance, le gouverneur Gentiny Ngobila l’avait interdite pour raison sanitaire, due à la pandémie Covid-19.
Sandrine Fundi et Israël Senga
