Le tronçon routier reliant les avenues Victoire et Éthiopie, précisément au niveau de Gambela dans la commune de Kasa-Vubu, est devenu un véritable cauchemar pour les usagers. Cet axe qui est dans un état de délabrement avancé, abrite désormais un phénomène tristement célèbre surnommé par les habitants de Kinshasa : « Kabasele Kweya na Mayi ». Tel est le constat fait ce samedi 11 janvier par Yabisonews.cd
Sur ce secteur , un lac artificiel s’est formé dans une crevasse profonde, surnommée “Libulu”. Ce fossé, né de l’érosion due aux pluies diluviennes, retient les eaux pluviales et donne l’impression d’un véritable plan d’eau.
Les habitants et transporteurs de ce coin de la capitale , qui utilisent quotidiennement cette voie, sont confrontés à un défi de taille : traverser cet obstacle au péril de leur vie.Cette large crevasse, dont la profondeur varie entre 1 et 2 mètres, représente un danger pour les motos, tricycles et bus qui s’y aventurent.
Certains chauffeurs audacieux tentent leur chance, mais au prix de véhicules endommagés ou, dans le pire des cas, des accidents. Pour les piétons, c’est un véritable parcours du combattant. Sous les pluies torrentielles, ils doivent franchir cette mare, trempés jusqu’à la gorge, et risquent de glisser dans l’eau stagnante.
Les usagers de ce tronçon vivent un double calvaire. En plus du risque d’accidents, les embouteillages y sont devenus chroniques. Quelle que soit l’heure, le passage est ralenti par les nids-de-poule et les crevasses.
Les véhicules, forcés de contourner les ornières, bloquent la circulation. Le phénomène est accentué par le manque de drainage adéquat, qui aggrave l’état de la chaussée à chaque averse.
Les riverains, ainsi que les habitants de Kasa-Vubu et des environs lancent un appel pressant aux autorités compétentes. “Nous avons besoin d’une intervention rapide. Cette route est devenue un enfer. Si rien n’est fait, ce lac artificiel va engloutir encore plus de vies et de moyens de subsistance”, déclare un habitant de ce coin.
Il en est de même pour les conducteurs de bus et les chauffeurs de taxis-motos, qui dépendent de cet axe pour leur subsistance.
En attendant, les usagers, piétons comme transporteurs, continuent de braver le lac improvisé, espérant qu’un jour, Kabasele Kweya na Mayi ne soit plus qu’un mauvais souvenir.
CT. MAMPUYA
