Le gouvernement congolais a confirmé sa décision d’interdire toute forme de manifestation publique dans la capitale, Kinshasa. Par ailleurs, il appelle à la l’unité nationale face aux menaces extérieures.
Lors d’un briefing conjoint ce lundi 03 février, le vice-Premier ministre de l’Intérieur et sécurité Jacquemin Shabani, et le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, ont réaffirmé que la sécurité du pays et la défense du territoire doivent primer sur toute forme d’action de protestation.
Jacquemin Shabani a rappelé que des actions telles que les “villes mortes”, souvent considérées comme des boycotts ou des formes de sabotage, sont contre-productives dans la mesure où le pays fait face à des attaques extérieures.
Il a insisté sur le fait que, dans ces moments critiques, la priorité doit être de soutenir les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) qui luttent sur le terrain contre les groupes armés, notamment le Rwanda, et de se concentrer sur la défense des frontières nationales.
« Une action de ville morte est une action de boycott. Nous n’avons aucun intérêt à organiser un boycott ou un sabotage pendant que notre territoire est menacé et que des tueries sont orchestrées dans nos villages et nos villes », a déclaré le Vice-Premier ministre.
Pour lui, ce n’est pas le moment de diviser les forces congolaises par des actions de protestation, mais plutôt de rester unis, mobilisés et solidaires afin de soutenir les efforts des FARDC.
En outre, Jacquemin Shabani a réaffirmé qu’aucune manifestation publique ne serait autorisée dans Kinshasa tant que la situation sécuritaire n’évoluera pas. Il a insisté sur l’importance de rester lucides et de se concentrer sur la défense de la République plutôt que de se livrer à des actions qui pourraient nuire à l’économie du pays en période de crise.
La position du gouvernement a également été soutenue par la Police, qui a lancé un appel direct aux citoyens, les invitant à rejoindre l’armée pour défendre le pays plutôt que de participer à des actes de violence.
« La meilleure chose à faire, c’est de s’enrôler à l’armée pour affronter le Rwanda et non pas piller et détruire notre propre économie » a précisé le commissaire provincial de la police , mettant en garde contre toute tentative de perturbation de l’ordre public.
CT. MAMPUYA