L’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), section Kwango, a décrété des journées sans diffusion radiophonique à partir de ce jeudi 3 juillet. Cette décision a été prise à l’issue d’une réunion extraordinaire tenue mercredi à Kenge, en réaction à l’arrestation jugée « humiliante et barbare » du journaliste Paz Miluta, de la rédaction du magazine Kwango Presse.
D’après l’UNPC, cette arrestation fait suite à des publications dans lesquelles le journaliste dénonçait « les abus de pouvoir et les comportements immoraux d’un magistrat du parquet près le tribunal de grande instance de Kenge », dans le cadre de son travail.
Dans la déclaration qui a sanctionné cette réunion, l’organisation professionnelle des journalistes a « exigé la libération immédiate et sans condition » du journaliste, tout en « invitant le pouvoir judiciaire à le remettre à la disposition du tribunal des pairs afin d’être entendu ».
Elle a également appelé le Conseil supérieur de la magistrature et le ministère de la Justice et Garde des Sceaux à « se saisir de ce dossier et à s’occuper des magistrats véreux qui ternissent l’image de la justice et de l’État de droit voulu par le Président de la République ».
L’UNPC alerte par ailleurs sur la situation d’autres journalistes, désormais contraints de vivre dans la clandestinité, en raison des menaces d’arrestation.
En signe de protestation, les journalistes du Kwango ont décidé de poursuivre les journées « sans émission, sans informations » jusqu’à la libération de Paz Miluta.
Patrick Isebey
