La passe d’armes entre le ministre de l’enseignement primaire, secondaire et technique (Epst), Tony Mwaba et le chef de service de l’inspection générale des finances (IGF), Jules Alingete, à propos des fonds alloués au payement des personnes qui ont concouru à l’organisation du Tenafep 2021, est loin de se terminer.
Réagissant aux propos tenus par le ministre de l’Epst dans la matinée de ce lundi 16 août, selon lesquels Jules Alingete veut se venger contre lui, l’IGF réplique par le truchement de son service de communication que Tony Mwaba n’a qu’à respecter les lois en matière des finances publiques.
“L’IGF demande à toute personne qui s’invite dans la manipulation des fonds publics à respecter les lois et règlements en matière des finances publiques. Le contrôle s’impose à tous”, tacle l’IGF.
Et de renchérir: “Il est inacceptable que des telles importantes sommes d’argent puissent sortir de la Banque centrale du Congo en espèces, et à Kinshasa, sans garantie qu’elles arriveraient à destination à l’intérieur du pays”.
Quant aux accusations de connivence entre Jules Alingete et la firme allemande Veridos révélées par le ministre Mwaba, l’IGF les qualifie des “allégations populistes”.
“Les allégations populistes du ministre de l’Epst sont sans fondement parce que cette société allemande avait déjà été payée par le ministère des finances au mois de février 2021, soit deux mois avant que lui ne devienne ministre. Le prétendu blocage des fonds évoqué par lui est donc utopique”, conclue l’IGF.
A titre de rappel, l’IGF s’est opposée à la procédure optée par le ministre de l’Epst pour payer les personnes qui ont concouru à l’organisation matérielle du test national de fin d’études primaires (Tenafep) en début du mois de juillet dernier. Elle a qualifié cette procédure de “tentative de détournement des fonds publics”.
Un qualificatif qui a mis le ministre Tony Mwaba dans tous ses états. Il a à son tour accusé Jules Alingete, patron de l’IGF, d’être manipulé par la firme Veridos avec laquelle il serait en connivence dans le dossier des cartes biométriques des élèves. Il a affirmé détenir des preuves quant à ce.
Sandrine Fundi