Lubero : Avec 2800 cas le trimestre, le Paludisme devient la cause principale de mortalité en zone de santé de Biena

Au premier trimestre de l’année 2025, la zone de santé de Biena dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), a notifié plus de 2.800 cas de Paludisme. La zone de santé parle de la cause principale de mortalité depuis le début de l’année. Le médecin directeur encourage la vaccination pour se prévenir.

C’est l’agent sensibilisateur affecté dans la zone de santé de Biena qui nous a livré ces statistiques le samedi 26 avril 2025. A en croire Solo Flavien, l’afflux des déplacés de guerre est en train de fragiliser les efforts visant à se prévenir de cette maladie, évoquant par exemple l’insuffisance de moustiquaires. Il parle d’une menace grave pour la communauté.

« C’est une maladie qui constitue une menace d’abord parce qu’elle est la première cause de la morbidité et de la mortalité dans la zone de santé de Biena. Un total de 2.802 cas le trimestre, c’est beaucoup », alerte Solo Flavien.

La situation préoccupe le médecin chef de zone de santé de Biena. Docteur Valentin Kamuha Kisambi encourage, à cet effet, les habitants à l’observance stricte des mesures barrières. Il les invite aussi à en faire une habitude pour pallier à la fréquence des cas du paludisme. A ce niveau, ce professionnel de la santé encourage la vaccination.

« La prévention est liée aux stratégies de lutte. Ces stratégies-là, il faut commencer par assainir la parcelle, dormir sous moustiquaire, au besoin se faire aussi vacciner. Vous le savez que notre pays a intégré dans son calendrier vaccinal, à partir d’octobre 2024, le vaccin contre le paludisme », sensibilise Docteur Valentin Kamuha Kisambi.

Les cas de Paludisme s’accentuent à Biena alors que la zone de santé subit les conséquences sanitaires des incursions répétées des rebelles de l’Allied democratic forces (ADF). Docteur Valentin note que depuis l’année 2024, près de 75 % des établissements de santé fonctionnent au ralenti ou ont fermé, menaçant ainsi l’accès aux soins de milliers de civils.

Entre janvier et février 2025, poursuit-il, huit centres de santé ont suspendu leurs activités. À ce jour, six restent fermés, tandis que les structures encore opérationnelles font face à une pénurie critique de médicaments et à un manque de soutien humanitaire.

Visesa Louangel

Partager

Social Media Auto Publish Powered By : XYZScripts.com