La marche organisée par le parti Alliance pour le Changement (A.ch) de Jean Marc Kabund fédération du Haut -Katanga, a été empêchée ce lundi 15 décembre par la police et certains éléments de l’armée. Dès les premières heures de l’après-midi, vers 14h et 15h, les principaux axes stratégiques de la ville de Lubumbashi, ont été encerclés par un dispositif sécuritaire visant à bloquer le déroulement de cette mobilisation. Les manifestants n’ont pas pu avancer comme prévu et ont été stoppés à environ cinq kilomètres de leur point de départ.
Autour du siège du parti, situé sur l’avenue Tulipier, coin Chaussée Kasenga, plusieurs agents de police ont été déployés pour contrôler les environs. Dans toute la ville, des patrouilles ont été visibles, rendant impossible la progression de la marche. L’objectif déclaré de cette initiative pacifique était de demander la mise en place d’un dialogue national inclusif afin de faire face à la détérioration de la situation sécuritaire et au rétrécissement de l’espace démocratique en République démocratique du Congo.
« Nous dénonçons avec force et indignation la dérive autoritaire du pouvoir en place qui restreint notre liberté fondamentale de manifester, pourtant garantie par l’article 26 de la Constitution », ont affirmé les manifestants.
Les organisateurs ont insisté sur le caractère citoyen et non provocateur de leur action. Pour eux, la marche constituait un moyen légitime de « alerter sur les crises multiples qui frappent le pays ». Ils ont mis en avant plusieurs préoccupations, notamment les violences dans l’Est du pays, les atteintes aux droits des femmes et des jeunes filles, ainsi que la dégradation des conditions économiques qui « écrase les Congolaises et Congolais ».
Les manifestants ont également dénoncé , les arrestations arbitraires dont ont été victimes des jeunes garçons à Lubumbashi , signalant que la répression des libertés fondamentales s’accompagne de tensions sociales et économiques qui fragilisent le tissu citoyen. Pour A.ch, il est urgent de créer un espace permettant aux citoyens de s’exprimer et de participer aux décisions nationales sans craindre l’intimidation.
Face à ces blocages, ils ont réitéré leur appel à un dialogue national inclusif réunissant toutes les forces vives du pays.
« Nous voulons que Tshisekedi puisse convoquer le dialogue inclusif urgemment,nous rejetons toute tentative de museler la voix du peuple. La liberté de manifester est un droit, non une faveur », ont-ils déclaré, exhortant les citoyens à s’engager pour la justice et la paix malgré les obstacles rencontrés.
Patrick Kasongo



