Lubumbashi : Les veuves des militaires revendiquent plus de 8 mois d’arriérés de solde de leurs defunts époux

Les veuves des militaires de la 22ème région des forces armées de la République démocratique du Congo ( FARDC) ne touchent aucun rond de leurs défunts époux depuis maintenant 9 (neufs) mois pour certaines et plus pour d’autres.

Devant la presse ce mercredi 10 avril au siège de la CNDH Haut-Katanga, les veuves des militaires ont déclaré ignorer les raisons pour lesquelles elles sont privées du solde de leurs époux décédés sous le drapeau.

« À la banque, on nous dit que nos comptes sont approvisionnés, mais la 22ème région militaire n’a pas donné l’autorisation de payer. Pourtant, une délégation venue de Kinshasa avait promis de nous payer au mois de janvier 2024. Mais jusque là, rien. Maintenant, à la barrière de la 22ème région, on nous refuse l’accès.», s’est exprimée Marie Kabulo, dont le mari est mort, il y a 7 ans.

Pour sa part, Maguy Ngalula qui dit ne plus rien toucher depuis 2021, invite les autorités compétentes à intervenir, car “elles ne savent plus où aller”.

« Mon mari est mort ici à Lubumbashi, ma famille biologique est loin. Je suis ici sans aucun soutien. Cela fait 4 ans que je ne mène des démarches à la 22e région militaire, mais sans succès. que les autorités nous viennent en aide.», a-t-elle renchérit.

En réaction, le Colonel Dieudonné Ngoie, directeur des services de communication de la 22ème région Militaire fait comprendre que, les agents administratifs des forces armées sont en train de travailler pour décanter la situation dans les jours avenirs et il rassure que l’argent ne sera jamais détourné.

« Si jamais elles ne reçoivent plus leurs rentes de survie, il doit y avoir un problème. Soit elles ont manqué un contrôle quelconque. Sinon, on n’a pas droit de retenir leurs dus. Je vous rassure que les agents administratifs des forces armées sont en train de mener toutes les démarches possibles pour régulariser leurs cas. L’argent prévu pour ces familles ne sera jamais détourné. Il est gardé jusqu’à ce que la solution soit trouvée. Et dès que ce sera fait, elles auront leurs arriérés de six mois, sept mois.», a-t-il réagit

Le Colonel Dieudonné Ngoie a tenu à préciser que « Si certaines veuves de militaire ne reçoivent pas le solde de leurs maris, il y a différentes raisons. Soit du vivant de leurs maris, ces derniers ne les avaient pas enregistré en tant qu’épouses. Dans de tels cas, les femmes ne sont pas enregistrées dans la base des données et cela pose un problème quand le mari décède ».

Signalons que, coordonnateur provincial de la commission nationale des droits de l’homme (CNDH) du Haut Katanga, Maître Joseph Kongolo Momat a promis son accompagnement inconditionnel aux vulnérables pour qu’elles rentrent dans leurs droits le plus vite possible.

Michel Onashoto

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