La quiétude habituelle du quartier Kalubwe, à Lubumbashi, a été brutalement rompue dans la soirée du dimanche 16 novembre après une fusillade meurtrière survenue sur l’avenue Biayi prolongée, près de la station-service Habib.
Selon les premières informations recueillies auprès des services de sécurité, des individus armés, vêtus à la fois en tenue civile et militaire, ont ouvert le feu, provoquant la mort d’un policier et la blessure d’un ressortissant somalien. Une scène que les habitants décrivent comme « un chaos total ».
Sur place, les équipes d’intervention ont découvert 34 douilles de balles, attestant de la violence extrême de l’attaque.
« On a entendu une rafale, puis des cris. Personne n’osait sortir, on s’est tous cachés », raconte un garde de la station-service Habib.
Les assaillants auraient également arraché l’arme du policier tué avant de prendre la fuite, d’après un témoin qui se trouvait à proximité de la station-service au moment du drame.
« Ils ont pris l’arme du policier juste après l’avoir tué. Ils sont partis avec. Ces hommes semblaient organisés, ils savaient exactement ce qu’ils faisaient et ils étaient déterminés », confie-t-il.
Plusieurs habitants affirment avoir vu les tireurs quitter les lieux à grande vitesse, profitant de la confusion provoquée par l’échange de tirs. La zone reste, à ce stade, largement bouclée par les forces de l’ordre.
Au moment où les premiers constats étaient effectués, les éléments de sécurité attendaient l’arrivée de l’auditeur de garnison afin de permettre la levée du corps du policier abattu et de poursuivre les démarches légales.
La mairie de Lubumbashi a appelé les Lushois au calme pour la poursuite des enquêtes et a encouragé la population à alerter les services de sécurité en cas d’urgence.
« Il est demandé à toute la population lushoise de rester calme. Les enquêtes se poursuivent et, bientôt, ces malfrats seront présentés. Nous demandons à la population de continuer à alerter les services de sécurité chaque fois qu’il y a urgence », peut-on lire dans le communiqué.
Patrick Kasongo



