Après Kinsele, le village Bisiala sur la nationale n°17, dans le territoire de Kwamouth, dans la province de Maï-ndombe est de nouveau vidé de ses habitants suite à l’insécurité.
Plusieurs habitations sont abandonnées et même du bétail. Les agents de sécurité dont les policiers venus remplacer les militaires qui y étaient en mission de pacification de cette zone n’y sont plus.
Quelques kilomètres plus loin dudit village, plusieurs individus dont la plus part sont des femmes avec des enfants au dos ont été aperçus. Interrogés, ils disent provenir de Bisiala où il y circulaient depuis un moment, des rumeurs selon lesquelles, des assaillants attaqueraient leur village Bisiala, après Kisele.
Sur la nationale n°17, avec bagages et dépourvus des moyens, tous prennent la direction de la ville de Bandundu pour trouver refuge. Ils disent «accepter de mourir de faim à Bandundu plutôt que par l’arme par imprudence ».
Pourtant, au début de cette année (2023), un afflux des déplacés qui avaient fui les atrocités dans cette partie du territoire de Kwamouth commençaient à regagner leurs terres d’origines. Après plusieurs mois, la vie commençait à reprendre son court normal.
Plusieurs mois après, soit en début du mois de mars 2023 en cours, un regain d’insécurité a été signalé. Près de 24 personnes ont été tuées en moins d’une semaine à Menkwo, Tobakita et Kinsele toujours au territoire de Kwamouth.
Des voix se lèvent pour décrier cette situation dont les conséquences risquent d’être encore plus grave, dont la suspension du trafic sur la nationale n°17.
Patrick Matanga