
Les manifestations organisées, ce lundi 24 janvier 2022, dans la ville de Béni au Nord-Kivu, ont paralysé les activités.
Au cours de ces manifestations initiées par le collectif de mouvements citoyens et groupes de pression de Béni, ayant pour but d’exiger la levée de l’État de siège, plus de trente (30) personnes ont été interpellées par les éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC).
Les personnes aux arrêts ont été interpellées essentiellement dans les quartiers Butsili, Ngongolio, Kalinda, Tamende et Matonge, commune de Mulekera, voire dans certains quartiers de la commune Bungulu, dont Kanzulinzuli.
Pour l’instant, les activités commerciales, scolaires, académiques sont paralysées à travers la ville. Les portes des magasins, boutiques, kiosques, banques et des services de l’État sont fermées. Seul le transport en commun est timide.
Par ailleurs, le commandant de la PNC en ville de Beni décourage les jeunes manifestants qui, selon lui, sont manipulés par des « politiciens ». Le Commissaire supérieur principal Sébastien Kauma regrette également que deux (2) motos de paisibles citoyens ont été brûlées par les manifestants en colère qui exigent la fin de l’État de siège « inefficace » face à l’insécurité grandissante, caractérisée par des tueries dans la région de Beni.
Il sied de rappeler que l’état de siège avait été instauré, le 6 mai dernier, par le Président Félix Tshisekedi, dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. L’objectif était d’endiguer les groupes armés actifs dans cette partie orientale du pays.
Fabrice Ngima



