Manifestations des épouses des militaires en Ituri : « Si un général vous dit qu’il est célibataire, il veut juste abuser de vous » (Sylvain Ekenge)

Alors que les manifestations d’épouses présumées de militaires ont secoué la province de l’Ituri récemment, le général-major Sylvain Ekenge, porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), a apporté des précisions sur le statut matrimonial des militaires, notamment en zone opérationnelle.

Lors d’un point de presse animé conjointement avec le ministre de la communication et des médias, mardi 02 juin
2025, il a mis en garde des femmes vivant dans les zones opérationnelles que la loi militaire ne reconnaît pas les unions contractées en dehors du cadre légal.

« Un général célibataire, ça n’existe pas », a-t-il martelé devant la presse, avant d’adresser un avertissement clair aux femmes séduites par des militaires.

Et de poursuivre : « Les dames qui me suivent, si un général vous dit qu’il est célibataire, c’est qu’il veut abuser de vous. Un général célibataire, ça n’existe pas dans notre armée »

Le haut officier accuse certains militaires en mission de profiter d’entretenir des relations sans reconnaissance légale, ce qui selon lui sème la confusion au sein des communautés locales.

« Lorsqu’un général se déplace dans une zone opérationnelle, son épouse légitime est enregistrée dans notre base administrative. Mais quand il trouve une femme à Beni ou à Mambasa, celle-ci croit parfois être devenue sa femme. Jusqu’au jour du contrôle », a-t-il souligné.

D’après lui, les dispositifs de vérification biométrique mis en place permettent aujourd’hui de vérifier l’identité du militaire et de son épouse légale.

« Quand on vous demande d’apposer votre doigt dans le dispositif, et qu’aucune information ne ressort, ça veut tout dire. En face, dans nos bases de données, s’affichent la photo et les renseignements de son épouse enregistrée. Que devient alors cette prétendue épouse ? », s’est-il interrogé.

Pour Sylvain Ekenge, ces pratiques, qu’il qualifie de « yaka to vanda », constituent un véritable problème dans les rangs de l’armée. Ce terme populaire renvoie à des unions précaires et souvent intéressées, que certains soldats nouent au fil de leurs déploiements sans fondement légal ni reconnaissance institutionnelle.

« Le yaka to vanda que les militaires attrapent partout dans leur campagne, c’est ça le grand problème », a-t-il résumé.

À cette occasion, Le porte-parole des FARDC en a profité pour insister sur le respect strict de la législation militaire.

CTMAMPUYA

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