Dans un mémorandum daté du mercredi 13 avril 2022, des cadres des partis politiques de l’Union Sacrée de la Nation (USN), ville et territoire de Beni, ont demandé au Premier Ministre, Sama Lukonde d’étendre son séjour jusqu’à la région de Beni en proie à la persistance des massacres des civils.
Ceux-ci estiment que le Chef du Gouvernement congolais
ne doit pas se limiter seulement à Goma et Bunia, respectivement chefs-lieux des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Mais il doit aussi et surtout fouler ses pieds dans les villes de Beni et Butembo, ainsi que dans les territoires de Beni et Lubero.
« Néanmoins, sans pour autant vous exigez de répondre à notre souhait, Excellence, nous cadres des partis politiques de l’USN, voudrions éclairer votre religion que toute consultation qui s’effectuera dans ces deux provinces (Nord-Kivu et Ituri, ndlr) sous état de siège, en omettant la ville et territoire de Beni, Butembo et Lubero, n’aboutira pas à la cohésion, car la population de ces contrées risque de se sentir marginalisée quant à ce. Et avec comme conséquence de bouder les résultats de ce grand travail abattu dans ces provinces », ont-ils dit.
Et de poursuivre : « C’est ainsi que pour éviter de bouc émissaire, nous vous demandons Excellence Monsieur le Premier Ministre de vous faire violence pour que votre délégation arrive également dans ces zones citées ci-haut ; cet acte sera la manière d’honorer les mémoires de nos militaires tombés sur différentes lignes de front ainsi que celles de nos populations massacrées sauvagement par les gens sans esprit ».
Il sied de rappeler que Sama Lukonde est arrivé, mercredi 13 avril 2022, à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri. Peu avant, il a posé ses pieds lundi 11 avril dernier, à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Sa mission s’inscrit dans le cadre de l’évaluation de l’état de siège, une mesure exceptionnelle, prise depuis mai 2021, par le Président Félix Tshisekedi, en vue de lutter contre les groupes armés, dans l’Est de RD Congo. Quoiqu’il en soit, les tueries des personnes s’accentuent au Nord-Kivu et en Ituri.
Fabrice Ngima
