L’union nationale de la presse du Congo (UNPC) menace de décréter trois jours sans presse à travers toute l’étendue du territoire national de la République Démocratique du Congo.
C’est ce qu’à fait savoir le président national de la corporation des journalistes, Gaby Kuba, au cours d’un point de presse qu’il a animé ce mardi 17 août, suite aux assassinats à répétition des journalistes dans la partie Est du pays depuis l’instauration de l’état de siège.
Il a d’emblée déploré cette situation qui devient une préoccupation prioritaire pour toute la corporation.
“Dans les jours à venir nous allons organiser une série d’actions que l’UNPC va soumettre aux professionnels des médias pour appréciation. Dans un premier temps, un mémorandum pour réclamer la protection des journalistes qui exercent leur métier dans les zones de tensions. Nous allons également organiser trois jours de black out ou trois journées sans presse sur toute l’étendue du territoire national. Cela pour manifester notre consternation, indignation et notre désapprobation face à ces assassinats dont les professionnels des médias sont victimes”, a-t-il annoncé.
Pour Gaby Kuba, la liberté d’exercer pour les journalistes est non négociable.
“Les assassinats des journalistes deviennent insupportables pour les professionnels de la plume et du micro. Notre liberté est inaliénable et non négociable. Nous voulons travailler dans les conditions de sécurité maximale car le journaliste ne peut pas faire l’objet des assassinats en série. Il faut que cette situation s’arrête”, a-t-il dit.
Il sied de rappeler que dans l’espace de trois mois, quatre journalistes ont été assassinés dans l’Est de la RDC. Le dernier cas est celui du journaliste Joël Masavuli de la radio communautaire RTCB/Biatoka dans le territoire de Mambasa, assassiné le 14 août par des hommes armés.
Landry Kamango