Lors du traditionnel briefing du gouvernement organisé au studio Maman Angebi de la RTNC, le Vice-Premier ministre, ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a tenu à clarifier la position du gouvernement face à la relance de la CADECO( Caisse d’Épargne du Congo) dans la partie orientale de la République démocratique du Congo, notamment à Goma et à Bukavu.
D’entrée de jeu, il a qualifié cette initiative de “création illusoire”, orchestrée par les occupants illégitimes. Pour le ministre, il s’agit d’une opération sans fondement, dépourvue de toute légitimité et d’assise financière.
« La CADECO n’a aujourd’hui aucun compte à la Banque centrale. Si tu vas déposer de l’argent à la CADECO, chez qui iras-tu pleurer ? », a-t-il interrogé, d’un ton ferme.
Mukoko Samba a rappelé que la Banque centrale du Congo (BCC) demeure la seule institution souveraine en matière de régulation monétaire et bancaire dans le pays.
« La souveraineté monétaire n’est pas à partager. Le Congo reste un et indivisible. ».
Il poursuit en dénonçant les dangers d’un système bancaire parallèle, soulignant que la CADECO ne participe même plus à la chambre des compensations, ce qui la disqualifie dans l’écosystème financier national.
« Une institution financière avec des fonds propres négatifs est une institution qui ne peut plus garantir les dépôts de ses clients », a-t-il averti, insistant sur les risques encourus par toute personne qui s’y fierait.
Tout en reconnaissant les difficultés structurelles de cette institution publique, Daniel Mukoko Samba a affirmé que le gouvernement envisage une restructuration profonde de la CADECO, à condition de la recapitaliser.
« Aujourd’hui, elle a des fonds propres négatifs, c’est-à-dire qu’elle doit plus que ce qu’elle possède. Il faut d’abord régler cette situation avant d’envisager sa relance. »
Un message de fermeté et de solidarité
Dans un message clairement adressé aux populations vivant sous occupation, le ministre a réitéré l’engagement du gouvernement à soutenir les opérateurs économiques dans ces zones affectées.
« Nous mettons tout en œuvre pour qu’aucune région ne soit abandonnée, même sous pression. »
Il a également évoqué les efforts de stabilisation économique engagés par le gouvernement parmi lesquels la maîtrise du taux de change, stabilisation des prix des produits pétroliers et de première nécessité, le tout grâce à une meilleure coordination de l’action gouvernementale, impulsée par le chef de l’État.
CTMAMPUYA