La zone de santé de Lubero a enregistré 6 cas suspects de la fièvre charbonneuse, communément appelée Anthrax, ce mois d’avril 2025. L’alerte sonnée par l’inspection territoriale de la pêche et élevage est confirmée par le medecin chef de zone, contactée ce vendredi 25 avril 2025. Les mesures sont déjà mise en place pour protéger les habitants.
A en croire l’inspecteur territorial de la pêche et élevage, l’une des quatre personnes au départ suspectées est déjà décédée. Docteur Kamala Baroki Hubert poursuit que trois autres ont été référées aux cliniques Universitaires du Graben à Butembo.
« Le 2 avril, une vache est morte après avoir avorté. Neuf jours après, quatre personnes qui ont manipulé la bête ont été admises à l’hôpital. Elles présentaient des symptômes similaires à ceux de l’Anthrax. L’une des victimes est morte et trois sont transférées aux cliniques de l’UCG », explique le Docteur.
Le médecin chef de zone de santé de Lubero confirme le fait. Docteur Cyrille Mumbere Musivirwa poursuit d’ailleurs que les cas suspects sont partis de 4 à 6. Alors que les personnes encore en vie sont déjà en plein suivi médical, mentionne-t-il, les résultats de l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) se font attendre.
« Nous n’avons pas encore les résultats de l’INRB pour confirmer qu’il s’agit effectivement de la fièvre charbonneuse, appelée Anthrax. Mais, la chaine de contamination pourrait être remontrée puisque nous avons les informations selon lesquelles il y a une épidémie d’hippopotames déclarée du côté de Kasindi. Et nous pensons, nous estimons qu’il s’agirait de ces vaches importées des pays voisins et qui traversent cette zone qui est habitée par les hippopotames qui sont en train de crever », tente d’expliquer le médecin chef de zone.
Mesures de contingence
Docteur Cyrille rassure que les mesures sont en train d’être prises pour contenir la maladie en attendant les résultats de l’INRB. A part les mesures d’hygiène déjà édictées depuis plusieurs moins, il parle de l’incinération de toutes les bêtes qui ont crevé dans la zone d’où viennent les cas.
« Il y a trois vaches déjà incinérées, trois au total. Il y a également un suivi des contacts que nous voyons tous les jours. Et aussi, nous avons mis en place la vielle mesure de lavage des mains. Des points de lavage sont déjà mis en place par ci par là. Nous sommes aussi en train de nous rassurer que les personnes suspectes ne sont pas en train de se déplacer pour aller de Lubero vers ailleurs », mentionne-t-il.
Au début du mois d’avril, pour rappel, une trentaine d’hippopotames ont été découverts morts depuis à quelques kilomètres de l’embouchure de la rivière Ishasha, sur la côte Est du lac Édouard, en plein parc national des Virunga. L’ICCN avait alors parlé d’une épizootie (maladie animale contagieuse), annonçant ainsi la descente sur place d’une équipe de vétérinaires devant enquêter sur la maladie et ses effets.
Visesa Louangel