À Kirumba, dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu, des personnes de troisième âge tentent de survivre dans les zones de retour après une vie de déplacé. Ceux qui se sont confiés jeudi 21 novembre 2024 à yabisonews.cd notent que ce n’est pas facile de répondre aux besoins des ménages. Ces dernières ont besoin d’assistance.
Plusieurs personnes de ce troisième âge ne se découragent pas devant les évènements. Kambale Kinzonzi, agriculteur âgé de 70 ans et père de famille garde espoir. « Avant la situation actuelle, la vie était moins compliquée. On pouvait prendre un kilogramme de viande, même une poule. Aujourd’hui, nous tentons de nous relever en prenant un peu de poissons », note-t-il.
Kambale Matata, 66 ans, est quant à lui menuisier. « Pas facile d’accéder à une somme d’argent. Toutefois, la farine de manioc ne coûte pas cher. Nous nourrissons nos familles malgré cette crise financière », confie-t-il.
Madame Angélique Kavira, sociologue à l’Université officielle de la Luholu (UNOLU) Kirumba pense que les personnes de troisième âge ont une grande capacité de résilience. « Les vieux semblent avoir une grande capacité de résilience par rapport à une autre catégorie de gens. Ils ont vécu beaucoup d’expériences. C’est ce qu’ils ont fait qui fait qu’ils aient même une grande résilience », fait-elle remarquer.
Et d’ajouter « Ces personnes de troisième âge méritent une attention particulière et un traitement spécial ».
Jadis déplacées suite à l’activisme des groupes armés et mouvements rebelles, dont le M23, plusieurs habitants commencent à regagner leurs villages dans le territoire de Lubero. Nombreux d’entre ces personnes refont la vie juste avec le peu qu’ils trouvent ou retrouvent dans les ménages qu’ils ont abandonnés.
Visesa Louangel
