Des ossements humains ont été découverts, jeudi 2 mai 2024, dans le secteur de Beni-Mbau, territoire de Beni, province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RD Congo.
D’après le Vice-président de la Coordination territoriale de la Société civile de Beni, les infortunés avaient été pris en otage par des combattants d’Allied Democratic Forces (ADF). Richard Kirimba renseigne que, « leurs corps en décomposition très avancée » ont été inhumés sur le lieu du drame.
« Il y a des ossements de cinq (5) personnes qui ont été découverts dans les périphéries de Samboko Tsan Tsan en territoire de Beni. Ces personnes avaient été kidnappées par les ADF en décembre 2023. Cette découverte a eu lieu jeudi 2 mai 2024, et l’inhumation a été faite sur le lieu. Ils ont été identifiés grâce aux habits qu’ils portaient. C’est dans les champs de Virunga, près de Vuhira, à une dizaine de kilomètres de Samboko, Village Kiuskivi, Groupement Batangi Mbau, Secteur de Beni Mbau », a-t-il fait savoir.
Et d’ajouter : « Alors que les familles espéraient un jour, revoir les leurs, alors que l’on espérait qu’ils auront la chance d’être libérés par les FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo, ndlr) un jour, hélas, ce sont des ossements. Mourrir jusqu’à pourrir à même le sol. Pas de dignité ni en vivant, ni en mourant en territoire de Beni. Tout ce que le peuple veut, c’est lui redonner le droit de vivre ».
Cet acteur des forces vives appelle les autorités à agir pour mettre fin aux tueries massives des personnes à Beni.
« Tout ce qui s’est déjà passé, c’est suffisant pour qu’une décision globale soit prise par l’État afin de trouver solution au problème, car c’est possible ».
La région de Beni est confrontée à l’insécurité grandissante marquée par des attaques meurtrières contre les civils, depuis plusieurs décennies. Ces attaques sont à la base du déplacement et la paupérisation des populations locales.
Fabrice Ngima