Le Syndicat National des Inspecteurs de l’Enseignement au Congo (SYNIECO), noyau Provincial du Nord-Kivu II, déclare qu’il n’y aura pas d’Examen d’Etat au Nord-Kivu sans moyens. Ils se sont exprimés, ce mardi 23 avril 2024, à l’issue d’une marche pacifique autour du flou entretenu sur le frais de participation.
Deux semaines avant les épreuves préliminaires de l’Examen d’Etat, les inspecteurs se désolent que la déclaration des députés Remy Mukweso et Jeanine Katasohire, sur la gratuité de participation, n’a aucune suite jusqu’aujourd’hui. Après une manifestation lancée au Bureau de l’Inspection, le mémorandum adressé au Ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), a été lu à la mairie de Butembo, point de chute.
A l’hôtel de ville, une trentaine d’inspecteurs membres du SYNIECO ont été reçus par le maire. Devant le commissaire Supérieur Principal Mowa Beki Telly Roger dans la grande salle des réunions, les inspecteurs ont dénoncé les déclarations « incendiaires proclamant la gratuité de participation à l’EXETAT et insinuant la prise en charge par le trésor public ». Les manifestants disent être conscients du danger que la province coure, celui d’hypothéquer la passation des épreuves préliminaires si l’on néglige le retard du gouvernement à rendre disponibles les moyens.
Dans le mémorandum lu par l’inspecteur Murefu Bunga Bunga Pascal, les manifestants préviennent que « les épreuves de l’Examen d’Etat sans budget nécessaire sont immanquablement vouées à l’échec ». Ils menacent de boycotter cette activité et promettent d’user des moyens légaux pour mettre fin à ce désordre.
Dans sa réaction, le maire de Butembo Roger a promis de canaliser le message à qui de droit.
Au début, le gouverneur militaire du Nord-Kivu avait déjà fixé les frais de participation à ces épreuves à 130 mille FC avant de les réduire à 120 mille puis à 100 mille FC. En mars dernier, les députés Jeannine Katasohire et Remy Mukweso, élus de Butembo, annonçaient que les finalistes du Nord-Kivu passeront gratuitement les épreuves des examens d’Etat, édition 2024. Une position confirmée par le gouverneur militaire du Nord-Kivu, au cours d’une interview accordée occasionnellement à la presse de Butembo, quelques heures plus tard. Jusque maintenant, la précision des autorités se fait toujours attendre.
Visesa Louangel,