Des populations civiles ont loué l’engagement des casques bleus de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO), aux côtés des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) à Mayi-Moya, secteur de Beni-Mbau, dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu, dans l’Est du pays.
Kulinda (protéger, ndlr), c’est le nom de cette opération militaire lancée, il y a quelques semaines, par la Force de la MONUSCO dans la localité de Samboko, à une soixantaine de kilomètres de la ville de Beni, au Nord-Kivu. Son objectif était double : aider à la traque des combattants d’Allied Democratic Forces (ADF) et renforcer la sécurité des personnes et de leurs biens. Car, les activités des ADF ont été concentrées au cours des derniers mois dans la partie Ouest de la Route nationale N°4 et le long de celle-ci, particulièrement au Nord d’Erengeti. Ces attaques se caractérisaient notamment par des incursions pour s’en prendre aux populations civiles pendant leurs activités champêtres ou encore des raids sur des centres de santé pour les dévaliser de leurs produits pharmaceutiques.
L’Opération Shujaa (des armées congolais et ougandaise) avait, bien avant l’Opération Kulinda, combattu et pourchassé les ADF particulièrement dans cette zone. L’opération Kulinda de la MONUSCO intervient ainsi pour renforcer la sécurité des populations civiles dans la même zone et dissuader le groupe ADF d’y reprendre pied. Ce sont les casques bleus tanzaniens, sud-africains, malawites, népalais et kenyans qui ont pris part à cette opération qui vient de s’achever.
« Jusqu’en mars dernier, la situation sécuritaire était préoccupante et même jusqu’en juin, date de la dernière attaque de la localité par les combattants ADF, qui étaient à la recherche des médicaments. Depuis lors, la situation sécuritaire est devenue très calme, à Samboko. Cette accalmie est aussi due à l’opération Kulinda qui a pris fin, il y a quelques jours », explique-t-on à la base militaire de la MONUSCO à Mayi-Moya.
Bonne collaboration entre PNC, FARDC, MONUSCO et population.
L’une des explications à cette accalmie tient à la bonne collaboration entre la MONUSCO et ses différents partenaires : les forces de sécurité et de défense, les autorités traditionnelles et les populations locales. En plus des opérations militaires conjointes des armées congolaise et ougandaise (UPDF), qui ont porté un sacré coup à l’activisme de ces rebelles dans la région.
“Sans cette bonne collaboration, je ne pense pas que nous aurions les résultats que nous avons aujourd’hui en termes d’amélioration de la situation sécuritaire », renchérit-on à la Compagnie Bravo de la MONUSCO, où l’on reconnait que « chacun apporte sa contribution au retour de la paix, aucune force, seule, n’aurait pu obtenir de tels résultats ».
«L’opération s’est bien passée, elle a permis aux populations de vaquer librement à leurs occupations. Nous aurions voulu que cette opération continue. Elle a été bénéfique à la population. Elle a permis de dissuader l’ennemi, vous savez, c’est le principal effet des patrouilles de sécurisation que les casques bleus ont effectuées ici pendant trois semaines, de jour, comme de nuit », confirment certains habitants et autorités locales.
L’opération Kulinda aura donc permis de mieux sécuriser la population locale, à travers des patrouilles de proximité et de longue distance, montées et à pied menées de jour comme de nuit, afin que ces dernières puissent reprendre leurs activités champêtres, de consolider l’accalmie prévalent dans la zone, après les actions menées préalablement par l’Opération SHUJAA pour y chasser les ADF.
En définitive, cette opération a permis de rapprocher et renforcer les liens entre la MONUSCO et les communautés locales de cette zone.
Fabrice Ngima