Après Kirumba et Mathembe, dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu, les rebelles du M23 ont pris le contrôle de Alimbongo, lundi 17 décembre 2024. La situation a semé une panique couplée à la peur à Kipese, depuis la matinée de ce mardi 17 décembre 2024, une bourgade du groupement Bulengya en chefferie des Baswagha à environ 35 kilomètres de Lubero-centre.
La situation est consécutive à l’arrivée d’un afflux de déplacés qui viennent principalement de Alimbongo, Mambasa, Kitsombiro, Lubango et autres villages, mais aussi à une présence effrayante des hommes en tenue militaire dont les éléments de l’armée loyaliste et les Wazalendo.
« Les activités scolaires sont déjà suspendues après quelques heures de l’ouverture des portes des écoles, les élèves ayant été renvoyés à domicile », rapportent des sources contactées surplace par Yabisonews.cd.
Les portes des boutiques sont quasiment fermées, mais seulement, les vrombissements des moteurs des moulins sont entendus, ce mardi, journée de marché à Kipese. Les activités commerciales peines de commencer comme voulu.
Les crépitements des balles qui ont retenti toute la nuit dans l’agglomération de Kitsombiro ont accentué davantage la terreur dans le chef de la population. À Katondi, deux jeunes hommes ont été blessés par des présumés éléments FARDC-Wazalendo qui tentaient de piller certaines boutiques. L’un, nommé Muhindo Kaliso Grâce âgé de 30 ans vient de succomber de ses blessures au centre de santé de Kipese alors que l’autre, Kakule Mathe Wasi poursuit les soins de santé.
Cette situation de terreur est signalée à Kasima, Itili, Kilonge/Lubango, Kirikiri, Kayese, Katetsa et Kaviseghe, des endroits qui accueillaient jusque-là les déplacés qui venaient de Kaseghe, Matembe, Vyanze, Luvandiro etc. Sans espoir, les habitants observent impuissamment les militaires qui prétendent faire un repli stratégique face à l’ennemi.
Ils demandent au gouvernement congolais de multiplier des efforts afin de stabiliser la situation et permettre aux populations de revivre la paix. Les habitants plaident pour le redressement de ceux qui pillent les biens des citoyens.
Visesa Louangel
