La société civile du Nord-Kivu se dit déçue après son échange avec la Première ministre, qui était en mission d’évaluation de l’état de siège à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. Son président, qui s’est exprimé lundi 25 novembre 2024, estime que le gouvernement ne veut pas écouter le cri de la population, qui réclame la fin de cette mesure.
C’est avec des termes clairs et fermes que le président de la société civile du Nord-Kivu a déclaré haut et fort que l’état de siège a déjà montré ses limites au Nord-Kivu. John Banyene reste critique sur la mission d’évaluation de l’état de siège menée par la Première ministre, Judith Suminwa.
« L’état de siège n’est pas une mesure appropriée. La première ministre était arrivée, elle a dit que c’était pour venir voir comment alléger cet état de siège, et nous comme société civile, on était déjà déçu, pour dire que l’on n’a pas été satisfait », lance le président de la structure citoyenne.
Pour lui, une évaluation objective d’une mesure comme l’état de siège ne devrait pas se faire dans le peu de temps accordé aux différentes couches de la population reçues par la cheffe du gouvernement.
« On ne peut pas quand même évaluer un état de siège en recevant les couches de la population pendant 15 ou 30 minutes et dire qu’il y a eu évaluation objective. Comme je l’ai dit, eux, ils ont leur plan, ils ne veulent pas écouter la population, c’est une désolation », réagit-il.
Pour rappel, la Première ministre de la RDC a visité les chefs-lieux des provinces sous état de siège le vendredi 22, samedi 23 et dimanche 24 novembre 2024. Judith Suminwa Tuluka était accompagnée d’autres membres du gouvernement, avec une mission d’évaluer l’état de siège afin de décider de son maintien, sa requalification ou sa levée dans les prochains jours.
Visesa Louangel